Selon la note de conjoncture sectorielle à fin décembre, le Gabon a enregistré en 2024 un excédent commercial de 4 090,6 milliards de fcfa, en progression de 3,2% par rapport à 2023. Ce résultat solide, malgré une hausse notable des importations, est le reflet d’un dynamisme des exportations, en particulier dans les secteurs pétrolier et agricole. Selon une note de conjoncture du ministère de l’Économie, les ventes à l’étranger ont atteint 6310,8 milliards de fcfa, contre 5936,8 milliards l’année précédente.
Cette performance repose sur la vigueur des exportations de pétrole brut, qui représentent à elles seules près de 70% des recettes extérieures du pays. À cela s’ajoutent les produits de rente (hévéa, cacao, huile de palme, etc.), dont les ventes ont bondi de 23,4%. Ces résultats confirment la dépendance persistante de l’économie gabonaise aux matières premières, mais traduisent aussi une résilience de ses filières d’exportation.
En face, les importations ont progressé de 12,5%, passant de 1973,5 milliards de fcfa en 2023 à 2 220,18 milliards de fcfa en 2024. Cette hausse est principalement liée à l’augmentation des achats de biens intermédiaires (+30,9%), utilisés notamment pour les grands projets d’infrastructure. La forte demande en produits de consommation et d’équipement vient compléter ce tableau.
Au niveau régional, cette performance gabonaise a contribué à l’excédent global de 6918,5 milliards de fcfa enregistré par l’ensemble des pays de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), selon la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale). Elle démontre que, malgré les chocs externes et les incertitudes sur les marchés, le Gabon continue de tirer profit de ses atouts dans le commerce extérieur.
