Vaalco Energy, acteur majeur du secteur pétrolier gabonais depuis 2002, a récemment annoncé une révision de sa stratégie d’exploration au Gabon. Cette décision intervient dans un contexte de défis opérationnels et financiers, notamment après la fin de son partenariat avec Glencore. Malgré ces obstacles, l’entreprise maintient son engagement envers le pays et prévoit de relancer ses activités de forage en 2025. La compagnie envisage d’investir entre 250 et 300 millions de dollars pour développer le champ pétrolier offshore d’Étame-Marin, situé à environ 40 kilomètres des côtes de Mayumba. Ce plan inclut le forage de 5 à 10 nouveaux puits, avec l’objectif de doubler sa production actuelle, estimée entre 15000 et 16000 barils par jour.
En parallèle, Vaalco a renforcé son engagement envers la gabonisation de ses effectifs, avec 96% des postes occupés par des Gabonais. L’entreprise continue également de collaborer étroitement avec les autorités gabonaises pour obtenir de nouveaux permis d’exploration et soutenir le développement économique local. La suspension temporaire des forages est également liée à des facteurs opérationnels, tels que la disponibilité des appareils de forage et des considérations logistiques. Vaalco prévoit de lancer sa nouvelle campagne de forage d’ici mai ou juin 2025, en visant une production de 30 000 barils par jour d’ici 2026.
Malgré les défis, Vaalco Energy reste déterminée à renforcer sa présence au Gabon et à contribuer au développement du secteur pétrolier national, en s’appuyant sur des investissements stratégiques et une collaboration étroite avec les parties prenantes locales. L’entreprise entend tirer profit de la stabilité politique actuelle pour faire avancer ses négociations avec l’État en vue d’obtenir de nouveaux permis. Elle mise également sur l’amélioration de ses infrastructures techniques et sur l’arrivée de nouveaux partenaires pour consolider sa chaîne de valeur. Pour les autorités gabonaises, ce repositionnement de Vaalco constitue un test quant à l’attractivité du pays dans un contexte de transition énergétique mondiale où les majors réévaluent leurs portefeuilles africains.
