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Genmin–Sinohydro : le tandem sino-australien qui veut propulser le fer gabonais sur la scène mondiale

le coup de coeur

Un nouveau chapitre s’ouvre dans l’histoire minière du Gabon avec l’annonce du partenariat entre Genmin, société australienne spécialisée dans le minerai de fer, et Sinohydro, filiale du groupe chinois PowerChina. Ce tandem sino-australien s’est donné pour mission de développer et de concrétiser l’exploitation du gisement de Baniaka, situé dans la province du Haut-Ogooué, une région déjà connue pour ses ressources en manganèse. Ce site, dont le potentiel est estimé à 2 milliards de tonnes de minerai de fer, représente l’un des plus importants projets miniers jamais envisagés dans le pays.

Des moyens financiers et techniques considérables

Pour Genmin, ce partenariat avec une entreprise chinoise de premier plan constitue un tournant stratégique. Présente au Gabon depuis plusieurs années, l’entreprise australienne a consacré ses efforts à l’exploration et à la cartographie des ressources. Mais l’entrée dans la phase d’exploitation nécessitait des moyens financiers et techniques considérables. L’arrivée de Sinohydro, géant mondial des infrastructures, apporte à la fois les capitaux nécessaires et l’expertise indispensable à la mise en œuvre rapide des installations industrielles, routières et ferroviaires.

Le projet, estimé à 144 milliards de fcfa (environ 220 millions d’euros), vise à doter le gisement de Baniaka de toutes les infrastructures requises pour une exploitation à grande échelle : routes d’accès adaptées aux engins lourds, installation de traitement du minerai, connexion ferroviaire vers un terminal portuaire, sans oublier les réseaux d’énergie et de télécommunications indispensables à un site aussi complexe. Genmin conserve la gestion du projet, tandis que Sinohydro prend en charge la conception et la réalisation des infrastructures, dans un partage de rôles complémentaire et structurant.

Une intégration verticale du projet

Au-delà de l’aspect financier, ce partenariat illustre une nouvelle approche des alliances minières en Afrique. Là où de nombreux projets ne se limitaient  qu’à l’extraction brute de ressources, la collaboration sino-australienne vise une intégration verticale du projet : de la mine à l’exportation, en passant par le traitement local. Ce modèle pourrait inspirer d’autres initiatives en Afrique centrale et placer le Gabon au centre d’un réseau minier régional moderne, durable et compétitif.

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