Au premier trimestre 2025, Maurel & Prom a connu une progression notable de sa production pétrolière sur le permis d’Ezanga au Gabon. Celle-ci a atteint en moyenne 15 684 barils par jour, enregistrant une hausse de 6% par rapport à la période précédente. Cette amélioration technique témoigne de l’efficacité opérationnelle du groupe et de sa capacité à stabiliser, voire accroître, ses volumes extraits malgré un contexte d’incertitude sur les marchés internationaux de l’énergie. L’environnement pétrolier reste marqué par une forte volatilité des prix et des tensions géopolitiques, ce qui impose une gestion rigoureuse des opérations.
Cependant, cette performance opérationnelle ne s’est pas traduite positivement sur le plan financier. Le chiffre d’affaires global de Maurel & Prom a reculé de manière spectaculaire, passant de 249 millions de dollars à seulement 64 millions de dollars, soit environ 151,9 milliards de fcfa à 39 milliards de fcfa. Cette chute de près de 70% du revenu consolidé est principalement due à un calendrier défavorable de levées de brut, avec un seul cargo vendu durant la période en Angola, ainsi qu’à l’absence totale de revenus issus du trading pétrolier, un segment qui avait pourtant contribué significativement aux recettes précédentes. Ce déséquilibre conjoncturel illustre à quel point les revenus pétroliers peuvent être sensibles à des facteurs logistiques et contractuels.
Malgré cette baisse de recettes, la santé financière du groupe reste relativement solide. La production globale du groupe, toutes zones confondues, a atteint un niveau historique de 38 534 barils équivalent pétrole par jour, ce qui souligne une résilience notable dans les activités internationales de Maurel & Prom. Le groupe affiche également une trésorerie confortable estimée à 377 millions de dollars, soit environ 230 milliards de fcfa, ce qui lui permet de faire face aux aléas du marché tout en poursuivant ses investissements stratégiques.
Le directeur général, Olivier de Langavant, s’est voulu rassurant, rappelant que le point mort opérationnel du groupe reste particulièrement bas, autour de 30 dollars par baril (environ 18 300 fcfa). Ce seuil permet à l’entreprise de dégager de la valeur même lorsque les cours mondiaux sont déprimés. Dans ce contexte, Maurel & Prom entend poursuivre le développement de ses projets au Gabon et ailleurs, avec pour objectif de renforcer sa résilience face aux cycles pétroliers et d’accroître sa contribution au secteur énergétique africain.