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Grand Libreville : la SEEG lance sa saison des délestages

le coup de coeur

Les Librevillois ont compris le message sans l’avoir entendu. Depuis le début du mois de juillet, les coupures électriques se multiplient sans préavis, sans explication claire, et surtout sans plan de délestage officiellement annoncé. Les habitants du Grand Libreville constatent que la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a une nouvelle fois lancé sa traditionnelle “saison des délestages”… mais sans le dire.

Pas d’annonce officielle. Pas de plan de charge. Mais une réalité bien connue des habitants : les délestages sont de retour à Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum. Depuis le début du mois de juillet, les pannes se multiplient, souvent sans explication, parfois pendant des heures. Entre sarcasme et fatalisme, les internautes parlent déjà de la « saison SEEG », cette période de l’année où les groupes électrogènes reprennent leur règne.

La situation n’est pourtant pas nouvelle. Un incident technique majeur, fin mai 2025, avait déjà plongé la capitale dans le noir. La SEEG avait alors promis des correctifs, des audits, des investissements. Mais trois mois plus tard, le réseau montre les mêmes signes de fatigue. Les centrales flottantes Karpowership, venues en renfort début 2025, n’ont pas empêché le retour du cycle infernal des délestages.

À court terme, l’entreprise annonce des travaux de modernisation, notamment via l’installation de câbles ACCC (Aluminium Conductor Composite Core) censés améliorer le transport de l’électricité sur de longues distances. Mais ces chantiers ne suffisent pas à masquer l’obsolescence du réseau, ni l’absence de prévision fiable pour les usagers. « On se lève sans lumière, on s’endort sans ventilateur. Et au milieu, aucune info de la SEEG », déplore un habitant du PK11.  En mars dernier, l’administrateur directeur général, Steeve Saurel Legnongo, affirmait que près de 1 000 milliards de fcfa seraient nécessaires pour sortir durablement du délestage. Le gouvernement a promis d’y consacrer 300 milliards de fcfa sur cinq ans, mais les Gabonais n’en voient pour l’instant que les effets inverses : plus de promesses, moins de courant.

Pendant ce temps, Libreville s’habitue à vivre entre deux coupures. Dans les quartiers populaires comme dans les zones huppées, le silence électrique est redevenu familier, entre réfrigérateurs hors service et pompes à eau inertes. Un éternel recommencement, sur fond d’ironie collective, « la SEEG ne prévient jamais quand elle vient, mais elle ne rate jamais sa saison ».

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