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Grand Libreville : quand la dette menace de plonger le Gabon dans l’obscurité de manière prolongée

le coup de coeur

Depuis plusieurs jours, la capitale gabonaise, Libreville, ainsi que ses environs, vivent au rythme inquiétant des coupures d’électricité incessantes. Dès mardi, la situation s’est aggravée avec l’annonce par Aggreko, une société britannique fournisseur majeur d’électricité pour la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), de réduire de 30 % la fourniture d’électricité en raison d’une dette colossale impayée par le Gabon.

Cette dette, qui a étonnamment grimpé à 15 milliards de francs CFA en moins d’un an, expose les nouvelles autorités à de sévères critiques. Ces dernières, tout en affichant des promesses de redressement et de dignité retrouvée pour les citoyens gabonais, semblent être prises au dépourvu par une gestion économique chaotique héritée ou mal conduite. Le Grand Libreville, autrefois animé et lumineux, plonge désormais dans une incertitude grandissante, où la peur de l’obscurité se mêle à la frustration des résidents face à l’inefficacité apparente du gouvernement. Entre perte de nourriture, d’appareils électroniques et risques de perte en vie humaine dans les structures hospitalières, les Gabonais ne savent plus à quel saint se vouer.

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Le silence ou l’incapacité à répondre adéquatement aux exigences d’Aggreko alimente une situation tendue et préoccupante. Les quartiers tels qu’Owendo, Akanda, et Libreville sont déjà en proie à ces perturbations, intensifiant le malaise social et économique. Les commerces locaux, les hôpitaux, et même le quotidien domestique des habitants subissent de plein fouet les répercussions d’une telle gestion approximative. 

Problématique de la gestion des ressources

Aggreko, dans un communiqué, n’a pas manqué de rappeler son mécontentement face à la négligence de la SEEG, notant une augmentation vertigineuse de la dette sur les onze derniers mois, avec seulement trois paiements effectués en 2024. Cette situation alarmante pose des questions sur la transparence et l’engagement des dirigeants du CTRI, les plaçant sous le feu des critiques d’une population en quête de solutions durables.

Au-delà de la crise immédiate, cet épisode révèle une problématique plus profonde de gestion des ressources et des infrastructures au Gabon. Alors que le pays possède des ressources naturelles abondantes, la récurrence de telles crises interroge sur la capacité des autorités à planifier et à exécuter des politiques efficaces pour éviter une dépendance si marquée vis-à-vis de partenaires internationaux. 

Restaurer la confiance dans les institutions

C’est à se demander depuis quand la SEEG est-elle incapable de gérer la desserte en électricité du pays au point où une entreprise privée de retrouve à menacer toit un pays ? Restaurer la confiance dans les institutions et mettre en place des réformes structurelles devient impératif si le Gabon souhaite réellement transformer ses promesses en réalités tangibles pour sa population.

En somme, alors que Libreville fait face à cette sombre période, il est crucial de saisir cette crise comme une opportunité de réévaluer les processus décisionnels au plus haut niveau de l’Etat et d’assurer une gestion rigoureuse et transparente de l’économie et des ressources du pays. Seule une réponse conjointe et déterminée pourra sortir le Gabon de l’obscurantisme énergétique dans lequel il est plongé.

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