Dans une tribune rendue publique, Jovanny Moubagna, juriste publiciste chercheur à l’université Omar Bongo et secrétaire général adjoint du Cercle de réflexion des étudiants de Droit (CRED/UOB), se désole de la tournure que prennent les événements à quelques semaines de la toute première présidentielle post-transition. Pour le juriste, la scène politique gabonaise est une tragi-comédie où les acteurs politiques se livrent à toutes sortes de bassesses, sans se préoccuper des aspirations réelles du peuple. Lecture.
Mesdames et Messieurs, chers concitoyens Gabonais-es, rassemblons-nous autour de ce grand théâtre qu’est notre vie politique, notamment l’élection présidentielle du 12 avril 2025 ! Il semblerait que nos chers politiciens, ces acrobates du verbe et jongleurs des promesses, ces hommes corrompus, aient décidé de faire de l’élection présidentielle un spectacle bien plus palpitant que la lutte pour nos libertés fondamentales, nos contraintes quotidiennes, etc. Oui, vous avez bien entendu : la classe politique gabonaise est plus préoccupée par l’organisation d’une élection qui aura pour unique vainqueur le Général-Président que par la libération du peuple de certains maux qui minent notre pays depuis plusieurs décennies par ce système sans foi, ni loi! Vous savez, ce système qui a pris nos voix en otage tout en savourant nos malheurs comme un bon plat mijoté.
Imaginez un peu le tableau politique gabonais : d’un côté, nos politicards véreux, véritables chefs d’orchestre d’un bal masqué au cabaret des artistes, distribuant des strapontins comme des bonbons à Halloween, tout en s’assurant que le grand Chef, le Général-Président, le maestro et numéro un (1) de la Transition, remporte haut la main la présidence, après un bon vieux bourrage d’urnes mais aussi l’achat des consciences de ces politicards gabonais. Mais ne vous inquiétez pas, car en coulisses, des milliards détournés s’agitent, prêts à corrompre le peuple pour qu’il danse au kounabélisme qui, est un son de la trompette de la manipulation du peuple. Quelle belle symphonie du désespoir !
Et dire que l’on espère encore voir se lever une classe politique gabonaise digne, intègre et honnête, une société civile, des activistes, etc, solidaire dans l’unité pour l’intérêt général, en faisant face à cette prise d’otages qui dure depuis trop longtemps par ce système corrompu. Mais où sont les leaders de la classe politique gabonaise ? Où sont ces politicards ? Ah, oui, occupés à se chamailler pour quelques miettes (100 millions fcfa ; 50 millions fcfa ; 30 millions fcfa, etc.) au lieu de se rassembler contre l’ogre des hommes-dieux qui dévorent notre avenir. Un peu comme des chats qui se battent pour un petit morceau de poisson, tandis que le véritable prédateur rôde dans l’ombre en instrumentalisant les politicards.
Citoyens, il est temps de sonner l’alarme, de faire entendre notre voix et de nous dresser ensemble contre cette farce grotesque d’élection présidentielle ! Levons-nous, armés de nos convictions et de notre détermination, pour chasser ces politicards gabonais véreux de pouvoir et leur clique de profiteurs ! Réclamons notre droit à la dignité du peuple gabonais, à la liberté, et à un avenir où nous serons les maîtres de notre destin, et non les marionnettes d’un système corrompu dans les détournements de deniers publics, dans l’achat des consciences et des nominations canapés.
Rassemblons nos forces, car l’unité fait la force ! Crions haut et fort que nous ne voulons plus être les otages de ces politicards des années passées. Osons rêver d’un lendemain où notre voix comptera vraiment, où les urnes seront le reflet de notre volonté et non le théâtre d’un coup monté. Mobilisons-nous pour chasser nos oppresseurs, et montrons-leur que le peuple, lorsqu’il se lève, est une colère indomptable !
Ensemble, faisons de ces hommes une épopée, une légende qui marquera les annales de notre histoire. Unissons nos voix, nos esprits et nos cœurs, pour faire trembler les murs de la corruption et de l’injustice. Le changement est à portée de main, il suffit de l’attraper avec détermination. Alors, à vos marques, prêt, partez : chassons ces hommes, ceux et celles qui sont responsables de la souffrance des Gabonais-es et rendons la parole au peuple !
Jovanny Moubagna,
Juriste publiciste chercheur à l’Université Omar Bongo, Secrétaire Général Adjoint du Cercle de Réflexion des Étudiants de Droit (CRED/UOB) et Leader d’Opinion