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Jovanny Moubagna : “Tout change, mais rien ne change : une ode à l’immuable chaos Gabonais !”

le coup de coeur

Dans une tribune rendue public sur les réseaux sociaux, Jovanny Moubagna, juriste publiciste-chercheur à l’université Omar Bongo et secrétaire général adjoint du Cercle de réflexion des étudiants de droit, a livré une analyse sur la situation actuelle que traverse le Gabon à l’instant d’un mois de la fin de la période de transition. Pour lui, le Gabon est un pays de la désillusion, là où tout change sans vraiment changer. Lecture.

Ah, le Gabon ! Ce pays où les promesses des dirigeants dansent comme des mirages dans le désert, scintillant de mille feux avant de se dissiper dans les airs chauds de la désillusion. « Tout change, mais rien ne change », pourrait être le slogan officiel de notre belle nation, un mantra que même les plus pessimistes des cyniques ne pourraient contester. Mais ne vous laissez pas abattre ! Analysons ce phénomène avec un sourire et une bonne dose de sarcasme.

D’abord, saluons le talent inégalé de notre communication présidentielle et gouvernementale qui, chaque jour, nous sert un plat chaud de « bons résultats » et de « bonnes intentions » avec une régularité déconcertante. C’est presque un art de la tromperie, un ballet de mots soigneusement chorégraphié, où chaque phrase est une pirouette destinée à nous faire croire que nous sommes sur le bon chemin, même si, en réalité, nous avons perdu notre GPS.

Le Gabon, c’est un peu comme un vieux disque rayé qui joue la même mélodie : le peuple se débat dans des conditions de vie dignes d’un documentaire sur la survie, tandis que les « Commanditaires » (ou devrions-nous dire les « les baobabs  de la mauvaise  gouvernance  ») se succèdent comme des acteurs dans une pièce de théâtre absurde. Qui aurait cru que l’indépendance serait simplement un changement de costume pour les mêmes acteurs ? Le peuple gabonais, ce héros silencieux, endure stoïquement cette pièce sans fin où l’intrigue ne se dénoue jamais.

Et que dire des emprunts auprès des Institutions Financières Internationales (I.F.I), ce concept qui sonne comme une mauvaise blague de mauvais goût ? Il est le symbole d’une domination occidentale habilement déguisée en sauvetage économique. Oh, la beauté des mots ! Pourquoi dire « corruption légitime » quand on peut parler des « Appels  à  la candidature  du Général-Président » ? Un vrai chef-d’œuvre de sémantique !

Les défis d’aujourd’hui, comme les coupures d’électricité, corruption, mauvaise gouvernance et des communiqués pléthoriques sont des épices que le Gabon a appris à apprécier. Après tout, qui a besoin d’une vie stable quand on peut vivre chaque jour comme un épisode d’un reality show ? Les Familles Gabonaises, vaillantes et résilientes, luttent contre la pauvreté, l’insécurité, mais il semble qu’elles aient oublié d’éradiquer l’« Insécurité Humaine, la pauvreté,  la famine  des familles, les coupures  de la SEEG, les détournements  de deniers publics, etc. ». Un petit détail, n’est-ce pas ? La santé, l’éducation, la justice – ces choses ennuyeuses qui doivent être des priorités, mais qui sont souvent reléguées au fond d’un tiroir poussiéreux.

N’oublions pas la notion d’État patrimonial, où les dirigeants puisent dans les caisses de l’État comme dans un buffet à volonté. Quelle audace ! Les Gabonais_es, en bons observateurs, savent que les vices se cachent derrière des mots enrobés de promesses. La « Démocrature », ce concept savoureux, nous rappelle que le pouvoir peut être aussi éphémère qu’un souffle de vent. Qui a besoin de véritables élections quand on peut simplement choisir le bon candidat dans l’ombre ?

Et que dire de la lutte contre la corruption ? Oupssss ! C’est un peu comme essayer d’attraper un poisson avec un filet troué. Les gros poissons glissent toujours entre les mailles, tandis que les petits sont pris au piège. Si seulement nous pouvions tous être aussi habiles que nos dirigeants dans l’art de l’évasion !

Enfin, rendons hommage à la sagesse du peuple gabonais, qui sait que chaque semence a besoin de temps pour germer. Avec une patience infinie, ils attendent le jour où les promesses seront enfin tenues. Mais attention, car le sommet est proche du précipice, et le peuple a appris à se méfier des hauteurs vertigineuses de l’illusion.

En conclusion, le Gabon est un pays où tout change, mais rien ne change, et c’est peut-être cela qui fait tout son charme. Dans un monde où l’imprévisibilité est la seule constante, gardons notre sens de l’humour et notre esprit critique. Après tout, tant que le spectacle continue, nous avons encore de quoi rire… ou pleurer, selon notre humeur !

Jovanny Moubagna

Juriste publiciste-chercheur à l’université Omar Bongo, Secrétaire général adjoint du Cercle de Réflexion des Étudiants de Droit et Leader d’opinion

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