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Opiangah gate : l’UDIS reçue par la France

le coup de coeur

L’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) poursuit sa mobilisation pour le retour d’Hervé Patrick Opiangah dans son pays. Ce jour, une délégation du parti, menée par sa présidente par intérim Cynthia Lays Amorissani, a été reçue par l’ambassade de France au Gabon. Objectif : exposer ce qu’elle qualifie de « machination politico-judiciaire » contre son leader, exilé depuis quatre mois. Une rencontre qui marque une nouvelle étape dans cette affaire aux multiples rebondissements.

Une « justice aux ordres » ?

C’est via un courrier daté du 7 mars 2025 que l’UDIS avait sollicité une audience auprès de l’ambassadeur de France, Fabrice Mauriès. Trois semaines plus tard, la présidente par intérim, accompagnée de Mouna Boukoko et Edmond Epoma Ngadi, a obtenu un entretien avec des représentants de la mission diplomatique. L’occasion, selon eux, de détailler les vices de procédure et la nature politique des poursuites contre Opiangah, mais aussi d’alerter sur les conséquences économiques et sociales de cette affaire, notamment la fermeture prolongée des entreprises de la holding HPO & Associés.

Dans son courrier initial, Cynthia Lays Amorissani dénonçait une justice aux ordres, parlant de « parjure« , de « compromission indécente du maître des poursuites » et d’ »inceste manifeste entre le politique et le judiciaire« . Un ton sans équivoque qui reflète la radicalisation du discours de l’UDIS face à ce qu’elle perçoit comme un règlement de comptes politique. Si le contenu des échanges avec l’ambassadeur de France n’a pas été révélé, la présidente intérimaire s’est réjouie de cette opportunité, saluant « l’écoute d’un pays des droits de l’Homme et de la démocratie« .

Internationalisation du dossier

Avec cette démarche, l’UDIS cherche manifestement à internationaliser le dossier et à accentuer la pression sur le pouvoir gabonais. Après des manifestations locales et des appels répétés au dialogue, cette tentative d’impliquer une puissance étrangère marque une montée en intensité dans la stratégie du parti. En sollicitant la France, l’UDIS mise sur le rôle traditionnel de ce pays au Gabon et espère un arbitrage, ou du moins une prise de position diplomatique, qui pourrait peser dans l’issue de l’affaire. Mais cette approche pourrait aussi se heurter à la prudence des autorités françaises, soucieuses de ne pas s’ingérer trop ouvertement dans les affaires intérieures gabonaises.

Ce développement intervient alors que le climat politique reste sous tension, notamment après l’interpellation du président de la Transition par les habitants de Mounana, fief d’Hervé Patrick Opiangah. Les revendications locales, mêlant contestation sociale et soutien à l’homme d’affaires, montrent que cette affaire dépasse le simple cadre judiciaire pour devenir un enjeu national. L’UDIS, en obtenant cette audience avec l’ambassade de France, espère sans doute capitaliser sur ce mécontentement populaire et transformer l’affaire Opiangah en un véritable test de crédibilité pour le régime en place.

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