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Patrimoine de l’État : vers la fin d’une gestion opaque et coûteuse ?

le coup de coeur

Le 19 décembre 2024, le Conseil des ministres a adopté un décret visant à réorganiser la Direction générale du patrimoine de l’État (DGPE). Cette initiative s’inscrit dans une volonté d’améliorer l’efficacité de la gestion des biens publics et de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence. La réforme introduit plusieurs services d’appui, dont une Inspection des services chargée de garantir la régularité des activités, et une Brigade de contrôle et d’investigations destinée à sanctionner les infractions liées à l’usage du patrimoine public. De plus, des directions provinciales et des correspondants extérieurs seront créés pour assurer une gestion décentralisée et optimale des biens de l’État. 

Parmi les avantages attendus de cette réorganisation, on note une meilleure coordination des services centraux et locaux, favorisant une gestion plus efficiente des ressources publiques. La création d’une Direction des ressources humaines et d’une Direction juridique pour le contentieux et le cadre réglementaire devrait également permettre une meilleure gestion du personnel et une résolution plus rapide des litiges. En outre, la mise en place d’une Direction de la comptabilité des matières, chargée de centraliser et de consolider la gestion des immobilisations de l’État, vise à assurer une traçabilité accrue des biens publics.

Cependant, cette réforme présente également des défis. La création de nouvelles structures implique des coûts supplémentaires pour le budget de l’État, notamment en termes de recrutement de personnel qualifié et d’équipement des nouveaux services. De plus, la réussite de cette réorganisation dépendra de la capacité des autorités à former adéquatement les agents et à instaurer une culture de transparence et de responsabilité au sein de l’administration publique.

Il est également crucial de s’assurer que cette réforme ne se limite pas à une restructuration administrative, mais qu’elle s’accompagne de mesures concrètes pour lutter contre la corruption et les détournements de biens publics. La mise en place de mécanismes de contrôle efficaces et indépendants sera déterminante pour garantir l’intégrité du patrimoine de l’État.

Cette réorganisation de la DGPE représente une étape importante vers une gestion plus transparente et efficace des biens publics au Gabon. Toutefois, sa réussite dépendra de la mise en œuvre effective des nouvelles structures, de la formation du personnel et de l’instauration de mécanismes de contrôle rigoureux pour prévenir les abus et les malversations.

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