spot_img

Notre devoir, servir la vérité.

spot_img

Pétrole : bénéfice net de 55 milliards pour Total Energie EP, un record 

le coup de coeur

L’année 2024 aura été particulièrement faste pour TotalEnergies EP Gabon, qui a annoncé un bénéfice net de 55 milliards de fcfa, contre 15,7 milliards en 2023, soit une hausse spectaculaire de plus de 250%. Cette performance repose sur une augmentation des volumes de brut vendus (+6%), qui a permis d’absorber la légère baisse des prix du marché. Le chiffre d’affaires a ainsi progressé de 5%, atteignant 279 milliards de fcfa. Avec ces résultats, la filiale gabonaise du géant pétrolier français conforte sa position de poids lourd du secteur, dans un contexte où l’industrie pétrolière est en pleine ébullition sociale.

En effet, si TotalEnergies affiche des résultats records, les tensions avec les travailleurs du secteur n’ont jamais été aussi vives. L’ONEP ne cesse de rappeler que les pétroliers engrangent des milliards sans que les travailleurs en voient la couleur. Pire, la question de la réintégration des employés licenciés par TotalEnergies reste toujours en suspens, alors que l’ONEP avait clairement mis ce point en avant dans ses revendications. Pour les syndicats, cette explosion des bénéfices ne fait qu’accentuer le sentiment d’injustice, dans un secteur où la précarité de l’emploi reste une réalité pour de nombreux Gabonais.

En parallèle, la production de TotalEnergies EP Gabon a progressé de 8%, atteignant 17 000 barils par jour. Cette hausse est attribuée à une meilleure disponibilité des installations et des interventions sur les puits, permettant de ralentir le déclin naturel des champs pétroliers. Si cette optimisation des opérations est une réussite sur le plan technique, elle rappelle aussi que les compagnies pétrolières disposent des ressources pour améliorer leur productivité, mais tardent à répondre aux attentes sociales des travailleurs qui contribuent directement à ces performances.

Avec un marché toujours dynamique, TotalEnergies EP Gabon pourrait encore améliorer ses résultats en 2025, mais la situation sociale pourrait venir perturber cette trajectoire. L’ONEP maintient la pression et l’absence d’avancées concrètes pourrait mener à un durcissement du mouvement. Dans un secteur où chaque jour de blocage représente des pertes colossales, l’équation est simple : soit les employeurs font un geste vers les travailleurs, soit ils s’exposent à un bras de fer qui pourrait leur coûter bien plus cher que quelques milliards de bénéfices en plus.

Pour l’instant, TotalEnergies joue la carte de la prudence, évitant tout commentaire sur le climat social tendu. Mais jusqu’à quand ? La date butoir du 21 mars dépasse de deux jours, il devient difficile d’ignorer la colère qui monte. Reste à savoir quelle carte jouera la major face à l’ONEP, même si le président de la transition leur a permis de gagner un temps précieux. 

spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Derniers Articles