Vaalco Gabon a annoncé, le 20 mars 2025, l’annulation de son accord de facilité de crédit avec Glencore Energy, une société anglaise spécialisée dans la production, la distribution et la commercialisation de produits énergétiques. Cette décision marque un tournant stratégique pour l’opérateur pétrolier, qui entend optimiser ses investissements en Afrique et ajuster ses financements aux réalités du marché. Plutôt que de dépendre d’un seul acteur, Vaalco semble vouloir gagner en flexibilité et en contrôle sur ses ressources financières.
Pour remplacer l’accord avec Glencore, l’entreprise a mis en place une nouvelle facilité de crédit renouvelable de 300 millions de dollars, soit 182 milliards de fcfa, en partenariat avec The Standard Bank of South Africa Limited. Ce changement ne se limite pas à un simple transfert de créancier : il s’agit d’un repositionnement stratégique, qui permet à Vaalco d’accéder à des liquidités plus importantes tout en adaptant ses engagements financiers à ses objectifs de croissance.
Avec ce financement, Vaalco Gabon sécurise les fonds nécessaires au développement de ses projets pétroliers, garantissant ainsi une gestion plus efficace de ses investissements. Dans un secteur en pleine mutation, où les opérateurs doivent composer avec la volatilité des prix et les tensions sociales, disposer d’une capacité de financement souple et robuste est un atout majeur. Cette réorganisation financière vise donc à renforcer la résilience de Vaalco face aux défis du marché.
Ce changement intervient dans un contexte particulier pour le secteur pétrolier gabonais, où plusieurs compagnies affichent des performances solides tout en étant confrontées à des revendications sociales croissantes. TotalEnergies EP Gabon a récemment triplé ses bénéfices, et pourtant, les travailleurs attendent toujours des avancées sur leurs conditions de travail et leur rémunération. L’ONEP observe avec attention ces mouvements financiers, alors que les multinationales semblent avant tout renforcer leur solidité sans apporter de réponses concrètes aux attentes des employés.
Avec cette transaction financière, Vaalco confirme sa volonté de renforcer sa présence au Gabon et en Afrique, mais la question sociale reste en suspens. Si les investissements se multiplient sans qu’aucun effort ne soit fait pour améliorer le sort des travailleurs, les tensions risquent de s’intensifier. Pour l’instant, Vaalco se concentre sur sa stratégie d’expansion, mais l’ONEP et les employés du secteur pourraient bientôt exiger leur part du gâteau.
