Le 21 octobre 2024, le gouvernement de transition gabonais a révélé le projet de la nouvelle Constitution tant attendu, marquant une étape clé vers des réformes politiques significatives. Parmi les propositions, l’interdiction marquante d’une succession présidentielle familiale retient l’attention, visant à empêcher la formation de dynasties politiques qui ont longtemps marqué le paysage du pouvoir au Gabon.
Un blocage constitutionnel décisif
La disposition frappante au cœur du nouveau projet est l’article 43, interdisant aux conjoints et descendants d’un président de la République de se porter candidats à la magistrature suprême après lui. Ce texte marque une rupture nette avec les pratiques du passé, où le pouvoir était souvent transmis à travers des liens familiaux, comme cela fut le cas avec la succession d’Ali Bongo Ondimba après son père, Omar Bongo Ondimba. Celle de Noureddin Bongo Valentin semblait se profiler à l’horizon selon de nombreux Gabonais.

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Un espoir de stabilité démocratique
Pour la population gabonaise, cette réforme représente un espoir d’instaurer une gouvernance plus équitable et démocratique, rompant avec les précédents régimes dynastiques. Les citoyens attendent maintenant que ces réformes ne soient pas simplement des promesses volatiles, mais bien des lois immuables qui garantiront la stabilité politique et la méritocratie au sein du pays.
Vers un futur sans tripatouillage constitutionnel ?
Si cette disposition est accueillie avec optimisme, il reste à voir si elle résistera aux éventuelles pressions des futurs responsables politiques qui pourraient être tentés de manipuler la Constitution pour des gains personnels. L’histoire politique du Gabon invite à la prudence et à la vigilance pour que cette nouvelle ère constitutionnelle ne soit pas effacée par des ambitions personnelles. Car dans un passé trés récent, en 2023 pour ne pas le nommer, les Gabonais ont assisté impuissants à des manipulations anticonstitutionnelles en pleine année électorale.
La publication de ce projet ouvre une période de débats et de réflexion cruciaux pour l’avenir du Gabon, faisant naître l’espoir d’une nouvelle ère démocratique qui valorise le mérite et l’ouverture au lieu de privilèges hérités, en attendant ce que décidera la majorité des Gabonais le 16 novembre prochain lors du référendum.