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Projet de société : Bilie-By-Nze pour un “minimum jeunesse” visant à lutter contre le chômage des diplômés

le coup de coeur

Le chômage des jeunes diplômés est une problématique majeure au Gabon, où des milliers de nouveaux diplômés entrent chaque année sur un marché du travail saturé. Pour y remédier, ACBBN propose la mise en place d’un “minimum jeunesse”, une aide financière destinée à soutenir les jeunes en recherche d’un premier emploi. Ce dispositif s’inspire d’expériences menées dans d’autres pays, comme le revenu de solidarité active (RSA) en France ou les allocations de transition pour les jeunes diplômés en Allemagne.

Le principe de ce programme est simple : verser aux jeunes sans emploi 80% du montant de leur dernière bourse la première année, puis 60% la deuxième année. Cette mesure vise à réduire la précarité et à offrir un soutien financier durant la période critique de recherche d’emploi. Cependant, la réussite d’un tel programme repose sur la capacité de l’État à le financer durablement sans creuser davantage son déficit budgétaire.

L’une des principales critiques adressées aux dispositifs de ce type est le risque d’inefficacité s’ils ne sont pas accompagnés d’une politique active d’insertion professionnelle. Une aide financière seule ne crée pas d’emplois ; il est donc essentiel d’y associer des mesures incitatives pour l’embauche, des formations complémentaires et des dispositifs de mentorat. À Singapour, par exemple, des programmes similaires ont été renforcés par un accompagnement personnalisé des jeunes diplômés, ce qui a permis un taux d’insertion bien plus élevé.

Par ailleurs, cette initiative inclut un volet spécifique pour l’autonomisation des femmes, notamment des filles-mères, qui font face à des difficultés accrues d’accès à l’emploi. La précarité des jeunes mères est un enjeu majeur au Gabon, où les inégalités de genre dans le monde du travail restent prononcées. Des mécanismes de soutien ciblés, comme des aides à la garde d’enfants ou des formations professionnelles adaptées, pourraient améliorer leur insertion.

Si le “minimum jeunesse” constitue une réponse partielle mais essentielle à la crise du chômage des diplômés, pour qu’il soit efficace, il devra être intégré dans une stratégie plus large de dynamisation du marché du travail, incluant des réformes structurelles favorisant l’entrepreneuriat et l’innovation. La pierre angulaire d’un tel projet sera d’effectuer une reddition des comptes de l’État pour en avoir l’effectivité et trancher dans le vif concernant les dépenses ostentatoires. 

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