Dans un pays où la question énergétique reste un défi quotidien pour de nombreux ménages, Alain Simplice Boungoueres propose une solution aussi originale qu’ambitieuse : transformer la décharge de Mindoubé en centrale de production d’énergie. Ce projet, qui pourrait paraître utopique au premier abord, repose pourtant sur des modèles éprouvés à l’international, notamment en Afrique du Sud, au Brésil ou encore en Suède. L’objectif affiché est clair : produire de l’électricité à partir du biogaz issu des déchets organiques, tout en réhabilitant une zone aujourd’hui devenue symbole d’abandon environnemental.

Selon le programme du candidat du Mouvement des citoyens du Gabon (MCG), un investissement de 49 milliards de FCFA sur cinq ans permettrait de mener à bien cette métamorphose. Il s’agirait de capter les gaz produits naturellement par la fermentation des déchets, principalement du méthane, pour les convertir en énergie à travers un système de cogénération. Une fois opérationnelle, la centrale pourrait alimenter en électricité plus de 220000 foyers, principalement dans les quartiers périphériques de Libreville, où les délestages sont fréquents.

Au-delà de la production énergétique, ce projet a une forte portée environnementale et sociale. Il permettrait de résoudre durablement le problème de la gestion des déchets dans la capitale gabonaise, en valorisant les ordures plutôt qu’en les entassant. Boungoueres y voit aussi une opportunité de créer un écosystème d’emplois verts, avec des débouchés dans le tri, le recyclage, la logistique et la maintenance industrielle. Il prévoit à cet effet la création d’un centre de formation dédié aux métiers de l’économie circulaire, afin de faire émerger une nouvelle génération de techniciens et d’ingénieurs spécialisés.

Le projet de Mindoubé symbolise une volonté de rupture avec les pratiques passées, où les politiques publiques négligeaient les questions environnementales au profit de solutions temporaires et peu durables. En intégrant la dimension écologique à son programme de développement, Alain Boungoueres cherche à positionner le Gabon dans la mouvance mondiale de la transition énergétique, tout en apportant une réponse concrète aux besoins des populations.

Enfin, ce projet s’inscrit dans une vision plus globale de la gouvernance urbaine. Pour Boungoueres, Libreville ne doit plus être une capitale étouffée par ses déchets, mais une ville pilote en matière d’innovation verte. Il propose ainsi d’associer les collectivités locales, les entreprises privées et les bailleurs internationaux à ce chantier stratégique, dans une logique de partenariat public-privé, où chaque acteur aurait un rôle défini et des objectifs de performance mesurables.

ENCADRÉ : de déchets au biogaz 
Dans le cadre de son programme présidentiel, Alain Simplice Boungoueres entend transformer la décharge de Mindoubé, située en périphérie de Libreville, en une source d’énergie durable. Ce projet ambitieux, chiffré à 49 milliards de fcfa sur cinq ans, repose sur la production de biogaz à partir des déchets organiques. L’objectif est de générer suffisamment d’électricité pour alimenter plus de 220 000 foyers, tout en réduisant considérablement l’impact environnemental de cette immense décharge à ciel ouvert.

Au-delà de la simple valorisation énergétique des déchets, le candidat prévoit la création d’un véritable écosystème d’emplois verts autour du tri, du recyclage et de la maintenance des équipements. Un centre de formation spécialisé dans les métiers de l’économie circulaire sera également mis en place pour accompagner cette dynamique. Le projet se veut à la fois écologique, social et économique, avec des retombées positives attendues sur la santé publique et le cadre de vie des habitants.

Le financement de cette initiative se fera selon le modèle du partenariat public-privé (PPP), associant l’État, les collectivités locales, des entreprises du secteur et des bailleurs internationaux. Pour Boungoueres, il s’agit là d’un exemple concret de modernisation intelligente des infrastructures urbaines, capable de faire entrer le Gabon dans une ère de transition énergétique maîtrisée et inclusive.