Le lancement officiel de la campagne en faveur du « Oui » à la nouvelle constitution gabonaise s’est tenu au CES Mamadou LEWO à Franceville ce samedi 9 novembre 2024. L’événement marque une étape importante dans le processus référendaire, amorcé sur le territoire national et dans les représentations diplomatiques du pays depuis le 6 novembre dernier. Dans la province du Haut-Ogooué, les partisans du « Oui » s’activent pour rallier l’opinion publique à cette réforme constitutionnelle. Ils promettent des effets bénéfiques en matière de « stabilité politique » et de « gouvernance ».

Sous la direction du Coordinateur provincial Jeannot Kalima, ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, la cérémonie d’ouverture a exposé les principaux arguments en faveur du projet. La nouvelle constitution est présentée comme un outil pour « renforcer l’indépendance de la justice » face à d’éventuels abus de pouvoir. En définitive, “elle aspire à instaurer un système de gouvernance plus transparent, réduisant ainsi les risques de corruption et facilitant le développement durable du Gabon”, selon les organisateurs de la campagne.

Au cœur de cette campagne réside l’idée que la stabilité politique augmentera la confiance des investisseurs étrangers, tout en stimulant l’économie locale. Les électeurs sont encouragés à se mobiliser massivement, avec l’assurance que leur soutien renforcera les piliers d’un Gabon « stable et économiquement viable« . Jeannot Kalima et son équipe soulignent que, bien que le chemin soit ambitieux, le soutien populaire est la clé pour concrétiser ces aspirations.

La campagne prévoit une approche de proximité, visant à sensibiliser le plus grand nombre de personnes possible. Des animations et des forums de discussion se tiendront dans les 11 départements de la province. Ces activités visent à rendre le débat accessible et à clarifier les enjeux du référendum, permettant aux citoyens de former un jugement éclairé sur les changements proposés.

Une approche « inclusive »

En parallèle, l’opposition au projet de constitution multiplie les interventions pour exprimer ses craintes. Les détracteurs soulignent le risque potentiel de « dérive autoritaire » et l’insuffisance des garanties pour une véritable indépendance judiciaire. Cependant, pour les partisans du « Oui », ces critiques sont réduites au statut de “rhétorique alarmiste non fondée”.

Le peu de temps restant avant la clôture de la campagne, fixée au 15 novembre, impose une cadence rapide et soutenue aux efforts de mobilisation. Pour Jeannot Kalima, l’objectif est clair : transformer l’enthousiasme actuel en participation électorale tangible lors du scrutin. La campagne dans le Haut-Ogooué mise sur une approche « inclusive » pour toucher des électeurs de tous horizons démographiques et socio-économiques.

Alors que le jour du vote approche, l’enjeu est d’assurer un engagement citoyen massif et éclairé. Ce référendum représente pour beaucoup un choix déterminant pour l’avenir du Gabon. La réussite du projet constitutionnel dépendra de la capacité des autorités et des acteurs de la société civile à fédérer les Gabonais autour de cette vision de « renouveau et de prospérité partagée« , concluent les organisateurs du Haut-Ogooué.