La tenue et l’organisation du référendum au Gabon a suscité de la part de la communauté internationale, des réactions d’encouragement. Parmi ces nombreux encouragements figure en bonne place celle de l’Union africaine (UA), l’organisation régionale africaine qui regroupe 54 pays membres. Moussa Faki Mahamat, son président actuel parle d’une «étape importante», dans une déclaration rendue publique le 18 novembre dernier.
Le référendum s’est achevé sur une note positive pour les autorités de la Transition. Brice Clotaire Oligui Nguema, chef du CTRI et président de la Transition, vient d’offrir au Gabon, la possibilité de marquer l’Histoire dans l’évolution du processus politique, à travers le référendum qui a permis aux populations gabonaises de voter par scrutin leur nouvelle constitution. L’UA auquel appartient le Gabon depuis le 25 mai 1963, suit avec un intérêt le processus de la Transition entamé depuis le reversement du régime dirigé par Ali Bongo Ondimba, à la fin des dernières élections présidentielles d’août 2023. Pour accompagner le pays à retrouver son ordre constitutionnel qui conduira aux élections d’août 2025, selon le chronogramme fixé par les militaires au pouvoir. Pour ce faire, le chantier de la restauration institutionnelle était l’une des missions dévolues au Chef de l’État actuel, lui et son comité de transition. C’est désormais chose faite, le référendum a livré son verdict et c’est dans cette perspective que le président de l’institution régionale a partagé son satisfecit : «ce référendum est une étape importante sur la voie du rétablissement de l’ordre constitutionnel démocratique en République Gabonaise», souligne Moussa Faki Mahamat, qui pense que cet épisode du référendum permettra au pays de retrouver sa place habituelle à l’international avec en ligne de mire l’organisation des présidentielles l’année prochaine.
Encourager les efforts entre acteurs de premier plan
L’UA est un partenaire depuis le début de la Transition gabonaise. Au cours des opérations de vote de la nouvelle constitution, elle a déployé une mission d’observation pour surveiller le déroulement des votes. De même qu’elle a notifié au gouvernement, son avis favorable à l’issue de cette échéance. Pour la continuité, elle encourage les acteurs publics à se dévouer à mettre en place des conditions optimales pour la poursuite des objectifs à atteindre pour le pays. C’est-à-dire le retour à l’ordre constitutionnel. C’est à cette seule condition que le Gabon bénéficiera d’un retour dans le concert des nations : une autre étape aussi importante que la première, pour Moussa Faki Mahamat et l’UA : «nous encourageons le gouvernement gabonais de Transition ainsi que tous les acteurs politiques et sociaux à poursuivre la mise en œuvre rigoureuse du plan de transition politique visant l’organisation d’élections démocratiques en 2025», précise-t-il, pour rappeler que la finalité de ce processus de transition reste l’organisation des élections transparentes et crédibles.
Une note de solidarité au peuple gabonais
Le président de la Commission de l’UA en soulignant les efforts consentis par les autorités gabonaises de la transition jusque-là, s’est montré optimiste quant à l’issue du processus qui durera deux ans. De ce point de vue, une note de solidarité envers le peuple gabonais dénote de cette envie de voir le pays retrouver sa crédibilité à l’international en commençant par l’institution régionale. C’est un soutien qui vaut son pesant d’or dans un contexte international empreint d’incertitudes et de doutes. Un acte symbolique mais ô combien important. Pour l’Union africaine : « le Président réaffirme le soutien plein et entier de l’Union africaine à la Transition et au peuple gabonais en vue de la consécration d’une gouvernance inclusive démocratique et apaisée», lit-on dans un communiqué de l’institution.