La récente tournée du ministre des Eaux et Forêts, le général de brigade Maurice Ntossui Allogo, dans les provinces de la Ngounié et de la Nyanga, témoigne d’une volonté politique forte de relancer le secteur stratégique de la forêt-bois au Gabon. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la reprise en main par l’État gabonais de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), un geste symbolique et stratégique qui vise à reprendre le contrôle sur une ressource clé de l’économie nationale.
L’inauguration de l’usine de transformation du bois Timber Walker à Lébamba et le lancement des activités de Jie Shen Divers à Moabi illustrent un effort concret de revitalisation industrielle dans le secteur bois. Ces actions s’accompagnent de créations d’emplois significatives, avec 120 postes déjà générés par Timber Walker, et 60 par Jie Shen Divers, en plus des perspectives d’expansion à venir. Ces emplois sont cruciaux pour dynamiser l’économie locale et renforcer le tissu social.

En écho à cet engagement industriel, le ministre a mis en avant l’impact des initiatives de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), illustré par la construction d’un dispensaire à Moabi. Ce projet, financé par les bénéfices de l’exploitation durable de la forêt communautaire « Kuty », montre comment l’industrie forestière peut contribuer à l’amélioration des conditions de vie locales tout en promouvant un développement économique inclusif.
Un modèle de gestion responsable
Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de développement durable, visant à harmoniser l’exploitation des ressources naturelles avec la préservation de l’écosystème. En s’assurant que l’industrie du bois profite aux communautés locales, le gouvernement gabonais renforce non seulement son économie, mais aussi son modèle de gestion responsable des ressources naturelles.
En définitive, la tournée du ministre des Eaux et Forêts marque une étape clé dans la redynamisation du secteur forêt-bois au Gabon, et par extension, dans le développement local. Ce regain d’activité dans un secteur traditionnel constitue une opportunité pour reconnaître et valoriser le potentiel économique encore largement inexploité des régions boisées du pays.