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Sécurité alimentaire : Hervais Omva interpelle et jette un pavé dans la mare après le rachat de la SMAG

le coup de coeur

L’annonce du rachat de la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG) par le groupe ivoirien Avos a fait réagir Hervais Omva, coordonnateur de l’ONG IDRC Africa. Pour lui, cette transaction illustre une « alerte rouge pour le Gabon », qui persiste à abandonner son souveraineté alimentaire au profit d’acteurs étrangers. Dans une tribune publiée chez nos confrères du Confidentiel, il s’indigne face à cette situation qui « maintient le pays dans une dépendance dangereuse aux décisions et intérêts d’investisseurs extérieurs », mettant ainsi en péril l’accès des populations à une alimentation stable et abordable.

Nécessité d’une véritable stratégie agricole nationale

Omva pointe un secteur agroalimentaire sous domination étrangère, où les multinationales dictent les règles du jeu. Pour lui, « un pays qui ne contrôle pas son alimentation ne contrôle pas son avenir », insistant sur la nécessité d’une véritable stratégie agricole nationale. Il exhorte les autorités à stopper cette cession et à engager des investissements massifs dans la production locale, l’agriculture durable et la transformation des matières premières.

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Au-delà du rachat de la SMAG, c’est un modèle économique entier qui est remis en cause. Le Gabon, riche en terres et en ressources, reste incapable d’assurer son autosuffisance alimentaire, une situation qu’Omva juge intolérable. « Nous avons tout pour réussir. Ce qu’il nous manque, c’est une volonté politique claire et assumée », insiste le promoteur du village GRAINE de Bolokoboué, qui appelle à un sursaut national, où l’État reprendrait en main les leviers de la production et de la distribution alimentaire.

Rachat de la SMAG : un électrochoc

Pour lui, la cession de la SMAG doit être un électrochoc. Sans action forte, le pays continuera à brader ses ressources stratégiques et à dépendre des décisions de groupes étrangers. « Nous ne pouvons plus continuer cette fuite en avant », martèle-t-il. Reste à savoir si les autorités entendront cet avertissement ou si elles poursuivront une politique qui, selon Omva, « compromet l’avenir alimentaire du Gabon ». 

Le gouvernement qui a tour à tour acquis des parts d’Afrijet, de Ceca-Gadis, lancé Fly Gabon, ou encore racheté Assala à coups de milliards de fcfa (plus de 600 selon les chiffres officiels), aurait peut être pu se positionner pour acquérir la seule et unique société meunière et avicole du pays, ce qui aurait été un bond en avant dans la stratégie d’élevage actuelle. Quoi qu’il en soit, le message d’Hervais Omva ne manquera pas d’interpeller. 

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