Le feuilleton continue entre l’entreprise Foberd Gabon et l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) dans l’affaire des produits avariés mis sur le marché de la consommation alimentaire par l’entreprise dont le coordonnateur général est l’homme d’affaires Mesmin Sigha. Ce jeudi 19 décembre, l’opération inspection s’est poursuivie dans l’enceinte de l’entreprise, avec un contrôle plus accru dans les lieux d’entreposage et de fabrication des boissons, passé au peigne fin par les spécialistes de l’alimentation saine et de qualité au Gabon. Entre exigences et enquêtes sur la la conformité des aliments, l’AGASA n’a pas lésiné sur les méthodes de contrôle qui certainement conduiront à des changements opérants à l’issue de cette fermeture de Foberd Gabon.
Foberd Gate-AGASA Gabon, la saga continue
Après la récente descente dans les locaux de Foberd Gabon et la fermeture temporaire de ses agences, l’Agence gabonaise de la sécurité alimentaire continue de mettre la pression sur l’entreprise pour l’obliger à se conformer aux normes sanitaires en vigueur en République gabonaise. La visite d’inspection des agents de l’Agasa dans les locaux de Foberd Gabon, ce jeudi 19 décembre marque une étape importante dans le feuilleton qui anime le débat public ces derniers jours. Ce, grâce à la récurrence des contrôles phytosanitaires effectués par les agents au cours desquels plusieurs manquements ont été enregistrés, notamment dans les différents sites de fabrication.
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De la conservation des aliments à l’usine de fabrication du fameux Coca-Cola, tous les coins et recoins ont été l’objet d’une attention particulière des équipes de la police phytosanitaire, qui n’ont pas hésité à marquer leurs désapprobation face à des pratiques de commercialisation potentiellement nuisibles pour la population gabonaise dans son ensemble. Il s’agit des stocks importants qui ont atteint leurs limites de péremption depuis quelques mois et qui sont utilisés dans la fabrication des produits, en l’occurrence du Coca-Cola et autres produits de consommation alimentaire tels que des pieds de porcs, des cuisses de poulet, des pattes de poulets avariés en sus des produits commercialisés dont l’origine est très peu connue et dont la date de péremption indique clairement une nette dangerosité pour la consommation.
Une réouverture de tous les établissements Foberd
Néanmoins, pour le docteur Bertony Vaky Otoro, directeur de l’inspection et des contrôles sanitaires et phytosanitaires à l’AGASA venu inspecter les lieux avec son équipe, le temps d’enquête sur Foberd Gabon, n’exclut pas son ouverture partielle. «(…) Il faut préciser que cette réouverture en ce qui concerne l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire, s’applique aux établissements alimentaires de Foberd Gabon […] », explique-t-il, pour insister sur la procédure administrative dont fait l’objet Foberd Gabon suite à la fermeture de l’établissement intervenue après les descentes de terrain de cette agence gouvernementale qui exerce dans le contrôle et la qualité des produits de consommation au Gabon.
Réouverture administrative, mais sous réserve de la conformité
Compte tenu de l’urgence de mettre en place des mécanismes visant le retour à la production pour plus de 1500 salariés gabonais dans cet établissement, les mesures d’ouverture progressive ont été définies entre Foberd Gabon et l’AGASA qui effectue ce jeudi une énième descente du terrain pour rappeler à l’ordre l’entreprise dont les pratiques altèrent son image au sein de l’opinion publique gabonaise. Entre autres, ces mesures de coercition visent à faire respecter de manière inconditionnel, les normes phytosanitaires et sanitaires au Gabon.
Foberd Gabon, déjà plusieurs fois sous les feux des critiques après la découverte il y a deux semaines des pratiques indélicates, continue de coopérer avec l’Agasa pour impulser une nouvelle dynamique significative et changer son image écornée suite à l’affaire des produits avariés.

Mais, de la part des dirigeants de l’entreprise, cette incongruité relève d’une incompréhension entre les deux entités, car selon le directeur général de Foberd Gabon, c’est un gros malentendu. « J’ai l’impression que cette réouverture a mis en lumière des choses qui n’étaient pas bien claires dans la tête de tout le monde […]. Il y a un eu un problème d’incompréhension entre l’administration et nous, donc cette fermeture a été un mal pour un bien […]. ayant déjà fourni tous les documents à l’Agasa, et qu’ils vont continuer d’exploiter, cela permettra de clôturer définitivement les enquêtes », s’enthousiasme-t-il devant les journalistes venus l’interroger sur la question.
Les prochaines actions de l’AGASA
Devant les journalistes, les produits interdits à la commercialisation ont été immédiatement chargés dans des fourgons et acheminés vers les lieux où ils seront détruits simplement. Téméraire et déterminée par cette action, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire entend mettre des bouchées doubles pour sécuriser la consommation alimentaire au Gabon. Pour l’instant, des tonnes de marchandises impropres vont être incinérées ce vendredi 20 décembre sous le regard des autorités de cette agence.
En définitive, de l’aveux du directeur de l’inspection et des contrôles sanitaires et phytosanitaires, les opérations de cette envergure vont se poursuivre dans d’autres entreprises. Il revient donc à chacune de ses entités de se conformer aux lois gabonaises en matière de normes sanitaires et phytosanitaires. Simplement que les autorités gabonaises mettent des moyens significatif pour accompagner ses agents à protéger les consommateurs des produits nuisibles à la santé.