Le récent versement de dividendes par TotalEnergies EP Gabon témoigne d’une stratégie financière prudente et d’une répartition des profits favorable aux actionnaires malgré un environnement économique difficile. Lors de l’Assemblée générale ordinaire tenue le 30 mai 2024 à Port-Gentil, il a été décidé de distribuer un dividende net d’impôt de 22,22 dollars US par action pour l’année 2023, soit l’équivalent de 100 millions de dollars US ou environ 60 milliards de francs cfa. Ce versement, publié le 28 juin 2024, repose sur un taux de change de 1,08 dollar US par euro, aligné sur la parité fixée par la Banque centrale européenne à la fin mai.
Cette décision intervient dans un contexte où TotalEnergies EP Gabon a affiché une baisse de 15 % de son chiffre d’affaires pour atteindre 444 millions de dollars (270 milliards de francs cfa) en 2023. Cette contraction s’explique principalement par une chute de 18 % du prix moyen de vente du pétrole, un phénomène partiellement compensé par une augmentation des volumes de brut commercialisés de 6 %.
Soutenir une rentabilité durable
L’approbation de ce dividende reflète la capacité de l’entreprise à maintenir une distribution stable aux actionnaires, un moyen de renforcer la confiance des investisseurs malgré une conjoncture difficile pour l’industrie pétrolière. À titre de comparaison, la structure de l’actionnariat de l’entreprise est dominée par TotalEnergies S.E avec 58,28 %, suivie par la République gabonaise avec 25 % et le reste détenu par le public à 16,72 %.
Cet équilibre entre rétribution des actionnaires et gestion des défis opérationnels souligne l’engagement de TotalEnergies EP Gabon à soutenir une rentabilité durable. En parallèle, l’entreprise continue de naviguer avec prudence dans un marché mondial caractérisé par ses instabilités, ce qui peut potentiellement affecter la volatilité future des prix du pétrole brut.
En somme, la gestion par TotalEnergies EP Gabon des revenus et des dividendes démontre une vision stratégique à long terme, qui prend en compte à la fois les intérêts des actionnaires et les réalités économiques du secteur énergétique.
