L’Égypte poursuit sa stratégie de séduction des fonds souverains du Golfe pour relancer une économie fragilisée par des chocs successifs, tels que la pandémie de covid-19, la guerre en Ukraine et les tensions au Proche-Orient. Dans ce cadre, le fonds souverain qatari Qatar Investment Authority (QIA) prévoit d’investir 4 milliards de dollars dans un projet touristique majeur sur la côte nord du pays, selon Asharq Business.
L’accord, récemment conclu entre le Premier ministre égyptien Mustapha Madbouly et son homologue qatari Cheikh Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, porte sur la construction d’une cité touristique intégrée dans la région d’Alam El-Rum. Le projet, qui s’étendra sur 24000 hectares, comprendra des hôtels haut de gamme, des résidences de luxe, des centres commerciaux, des installations de loisirs et un port de plaisance.
Inspirée du projet de Ras El-Hekma financé par les Émirats arabes unis à hauteur de 35 milliards de dollars US, cette nouvelle ville vise à transformer la côte méditerranéenne égyptienne en hub touristique et économique de classe mondiale. L’attribution des terrains et des licences est en cours, ce qui suggère un démarrage rapide des travaux.
Le gouvernement égyptien a fixé pour l’exercice 2025-2026 un objectif ambitieux : attirer 42 milliards de dollars d’investissements directs étrangers. Cette nouvelle entente avec le Qatar s’inscrit dans cette logique, confirmant l’intérêt croissant des monarchies du Golfe pour les projets structurants en Égypte et plus globalement en Afrique.