spot_img

Notre devoir, servir la vérité.

spot_img

Un match amical aux allures de déroute : que retenir du 3-4 du Gabon face au Niger ?

le coup de coeur

Chaque match amical est censé offrir une occasion d’expérimenter, de renforcer la cohésion et de préparer l’équipe aux défis à venir. Pourtant, pour les Panthères du Gabon, la rencontre face au Niger ce vendredi soir a tourné au cauchemar. Malgré un score serré, cette défaite (3-4) en dit long sur les difficultés actuelles de la sélection nationale, tant sur le plan tactique que dans la gestion des joueurs. Entre erreurs répétées, choix discutables et quelques éclairs isolés, ce revers interpelle à plusieurs niveaux. L’heure est donc à l’analyse froide pour mieux comprendre les enseignements à tirer de ce match.

Un score spectaculaire, une prestation décevante

Vendredi soir à Marrakech, les Panthères du Gabon ont essuyé une défaite inattendue face au Mena du Niger sur le score de 3-4, lors d’un match amical censé permettre au sélectionneur Thierry Mouyouma de tester ses hommes et rôder ses automatismes. Hélas, le scénario du match a surtout révélé les lacunes criantes d’un groupe sans repères collectifs, où les erreurs individuelles se sont accumulées.

Dès l’entame, les Nigériens, bien en place, ont pris le dessus grâce à une animation offensive fluide et une agressivité maîtrisée. En face, le système audacieux en 3-5-2 du Gabon, mal maîtrisé par ses exécutants, a laissé trop d’espaces, notamment sur les côtés où les Oyono et Obiang ont eu du mal à combler les brèches. Résultat : une ouverture du score précoce pour le Niger (4e minute), suivie de plusieurs bourdes défensives dont le gardien Noubi Fotso fut malheureusement le symbole.

Des choix tactiques contestés et une gestion hasardeuse

Le coaching de Thierry Mouyouma pose question. Pourquoi persister avec Noubi Fotso dans les buts, alors que son entame catastrophique appelait un changement dès la pause ? Pourquoi convoquer 29 joueurs, mais ne pas en profiter pour tester des profils attendus comme François Bekale, Noha Lemina ou encore Nani Nono ? Le positionnement de Jim Allevinah en pointe et l’inefficacité persistante d’Orphé Mbina interrogent également sur la logique d’ensemble.

Les Panthères ont certes marqué trois buts, mais deux l’ont été lorsque le Niger évoluait en infériorité numérique. L’arrière-garde gabonaise a montré une fragilité inquiétante, et l’équipe a donné l’impression de subir le match plus qu’elle ne le maîtrisait. Le public attendait un signal positif en vue des prochaines échéances – il repart avec de nouvelles inquiétudes. Et face à une nation classée 122e par la FIFA, l’argument d’un match de préparation ne suffit plus à masquer les insuffisances.

Des motifs d’espoir malgré la tempête

Tout n’est pas à jeter. Certaines individualités ont surnagé dans le marasme collectif. Le jeune défenseur Mateo Moussa (Dijon) a montré de la solidité et du caractère, tandis que Van Mobili (Stade Mandji) s’est illustré par son engagement et sa disponibilité dans les phases offensives. Ces deux joueurs pourraient incarner un renouvellement nécessaire dans un effectif souvent trop dépendant de ses anciens cadres.

Mais pour que l’équipe progresse, il faudra surtout un cap clair. Le Gabon ne peut plus se permettre de bricoler à quelques mois de la Coupe d’Afrique des Nations et des qualifications pour la Coupe du Monde. Un diagnostic sincère s’impose, au sein du staff technique comme au niveau fédéral, pour donner à cette équipe les moyens de ses ambitions.

spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Derniers Articles