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Unesco : le Gabon se rallie à la candidature égyptienne 

le coup de coeur

Le gouvernement de la transition a récemment annoncé, par l’entremise du ministre des Affaires étrangères, Michel Régis Onanga Ndiaye, le retrait de la candidature de Noël Nelson Messone au poste de directeur général de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). Cette décision, rendue publique le 27 décembre dernier, fait suite à des discussions stratégiques visant à renforcer l’unité du continent africain au sein de l’organisation internationale. 

Un soutien consolidé pour l’Afrique

Le retrait de cette candidature intervient quelques jours après une rencontre décisive entre le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, et Noël Nelson Messone, le 23 décembre dernier. Cette décision a également été influencée par la visite du président gabonais de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema auprès de son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, en novembre 2024. Lors de cette rencontre, les leaders ont abordé la coopération entre leurs nations et ont esquissé un soutien mutuel pour la candidature du Dr Khaled El-Enany, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, qui se profile comme un candidat fort pour succéder à Audrey Azoulay.

Ce geste s’inscrit dans une volonté affirmée de solidarité africaine. Le gouvernement gabonais a précisé que cette décision était le fruit des appels lancés par l’Union africaine et les chefs d’État de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale), encourageant une candidature unique provenant du continent pour maximiser les chances d’élection. Dans ce contexte, le Gabon se positionne derrière la candidature égyptienne, soulignant ainsi l’importance de l’unité dans la diplomatie africaine.

Une diplomatie proactive au service de l’unité

Le général Oligui Nguema a réaffirmé son engagement à renforcer les relations bilatérales avec l’Égypte, insistant sur le fait que cette initiative serait porteuse des intérêts communs de l’Afrique sur la scène internationale. « Nous avons un rôle crucial à jouer dans la redéfinition de notre place dans le monde« , a-t-il déclaré, tout en appelant les autres nations africaines à se joindre à cette dynamique en soutenant la candidature du Dr El-Enany.

Ce retrait, qui pourrait sembler un pas en arrière pour le Gabon, illustre en réalité une diplomatie proactive, en accord avec les nouvelles dynamiques de coopération intra-africaine. Par ce soutien à un candidat consensuel, le Gabon souhaite non seulement renforcer sa stature diplomatique, mais aussi participer à un moment historique pour le continent : le retour d’un dirigeant africain à la tête de l’UNESCO, une première depuis le mandat d’Amadou-Mahtar MBow de 1974 à 1987. 

Des perspectives prometteuses pour l’élection de 2025

Cette décision pourrait avoir des implications significatives pour l’élection à venir, prévue pour novembre 2025, où l’Afrique pourrait redéfinir son rôle au sein de cette institution mondiale. En choisissant de soutenir une candidature unie, le Gabon ouvre la voie à un repositionnement stratégique du continent sur la scène internationale. « L’unité est notre force. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour l’Afrique« , a insisté Oligui Nguema, soulignant l’importance de la cohésion pour les enjeux futurs.

Ainsi, cette démarche du Gabon transcende la simple question de candidature pour l’UNESCO. Elle représente un appel collectif aux nations africaines à se rassembler et à forger une voix unique sur des scènes internationales cruciales. Avec cette initiative, le Gabon ne fait pas que soutenir une candidature ; il participe à un mouvement plus large pour rehausser la visibilité et l’influence de l’Afrique dans les institutions mondiales.

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