Gab’Oil multiplie les stations-services sur le territoire. Libreville, Cocobeach etc. Mais sa part de marché reste modeste : 5,97% en avril 2025, soit seulement 4002 tonnes métriques écoulées selon les données du ministère du pétrole. Malgré sa présence de plus en plus visible en bord de route, l’entreprise peine à transformer ses investissements immobiliers en parts de marché durables. Une croissance plus visible que tangible.
En effet, près de 100% des ventes de Gab’Oil reposent sur le gazole. Aucun kérosène, très peu de supercarburant, pas de lubrifiants en volumes significatifs. Ce manque de diversification limite sa capacité à répondre aux besoins évolutifs des clients, et surtout à se différencier dans un secteur dominé par les grands groupes multi-produits. Témoignant d’une dépendance excessive au gazole. Dans ce contexte, une question demeure, un vaste réseau, mais pour quoi faire ? Alors que les stations Gab’Oil se multiplient à Libreville, Port-Gentil ou Franceville, leurs volumes restent faibles. En moyenne, chaque station vend bien moins que celles des concurrents, faute de logistique robuste et d’offre différenciante. La stratégie semble prioriser l’apparence du maillage territorial plutôt que son efficacité.
Avec un volume moyen par opérateur estimé à 13470 TM, Gab’Oil est à des années-lumière des leaders. OLA Energy, avec 12152 TM, parvient à faire mieux avec un réseau plus restreint mais plus rentable. Le message est donc clair : poser une enseigne ne suffit pas à conquérir un marché. Surtout que ce marché ne pardonne pas.
Si Gab’Oil veut cesser d’être un simple nom sur des panneaux lumineux, elle doit revoir son modèle. Diversification de l’offre, logistique intégrée, partenariats techniques… Faute d’un virage stratégique, elle risque de rester une belle vitrine vide dans un marché où la performance se mesure en tonnes, pas en mètres carrés. Il faudra donc sortir du piège du mono-produit, pour cette entreprise redevenue une filiale de GOC.