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Gabon : après le succès de l’opération MOUELE, un nouvel échec sur le marché régional de la dette 

le coup de coeur

Après avoir mobilisé avec succès environ 1 065 milliards de fcfa en avril 2025 grâce à l’opération MOUELE, le Gabon vient de subir un revers sur le marché régional de la dette de la CEMAC.  Cette tentative visait à lever 196 milliards de fcfa au deuxième trimestre, mais les investisseurs n’ont souscrit qu’à une fraction de ce montant, reflétant une méfiance persistante envers la solvabilité du pays. 

L’opération MOUELE avait permis de prolonger la maturité moyenne de 592 milliards de fcfa de bons du Trésor de 2,3 à 6 ans et de convertir 473 milliards de fcfa de prêts à court terme en titres publics, débloquant ainsi 338 milliards de fcfa de nouveaux financements.  Cependant, cette réussite ponctuelle n’a pas suffi à restaurer durablement la confiance des investisseurs. Plusieurs facteurs expliquent cet échec.  La note souveraine du Gabon ayant été abaissée à ‘CCC’ par Fitch Ratings, indiquant des tensions de liquidité accrues et une accumulation d’arriérés de paiement. 

De plus, la suspension des décaissements de la Banque mondiale en janvier 2025, en raison d’arriérés d’un peu plus de 17 milliards de fcfa, a contribué à exacerber les inquiétudes quant à la capacité du pays à honorer ses engagements financiers. Le contexte régional n’est pas le plus favorable non plus.  La CEMAC fait face à des pressions de trésorerie, avec une dépendance croissante aux bons du Trésor à court terme, qui représentaient 4670 milliards de fcfa sur un total de 6910 milliards de fcfa levés au 30 septembre 2024. 

Cette situation limite la capacité des États membres à mobiliser des fonds à long terme. Pour surmonter ces défis, le Gabon devra mettre en œuvre des réformes structurelles visant à améliorer la transparence budgétaire, renforcer la gouvernance économique et restaurer la confiance des investisseurs.  La réussite de ces efforts sera cruciale pour assurer la stabilité financière du pays et soutenir sa croissance économique à long terme. Une croissance ramenée à 2,8% en 2025 selon les perspectives du FMI. 

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