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dimanche, février 16, 2025

Gabon : controverses autour des nominations depuis l’arrivée du CTRI

le coup de coeur

Depuis l’arrivée du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) au pouvoir en août 2023, les nominations à des postes clés au sein de l’administration gabonaise ont été marquées par plusieurs controverses. Ces polémiques, souvent liées à des questions de transparence et de méritocratie, rappellent malheureusement certaines pratiques de l’ère Ali Bongo, que le CTRI avait pourtant promis de rompre. 

L’affaire récente de Persis Lionel Essono Ondo, nommé puis rapidement démis de ses fonctions à la tête du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), en est l’illustration la plus marquante. Nommé le 19 décembre 2024 lors d’un Conseil des ministres, Persis Lionel Essono Ondo a officiellement pris ses fonctions le 26 décembre 2024 en tant qu’Administrateur directeur général du FGIS. Cependant, son mandat a tourné court. 

Des révélations médiatiques

Quelques semaines seulement après sa nomination, des révélations médiatiques, notamment publiées par Africa Intelligence ont mis en doute la véracité de son curriculum vitae. Cette affaire a déclenché une tempête médiatique, obligeant le gouvernement à réagir rapidement. Lors du Conseil des ministres du 22 janvier 2025, Essono Ondo a donc été remplacé par Serge Brice Ngodjou, un professionnel du secteur financier.

Cette situation a mis en lumière les lacunes dans les processus de vérification des candidats pour des postes stratégiques. Comment un individu dont le CV est contesté a-t-il pu être nommé à la tête d’une institution aussi importante que le FGIS ? Cette question, posée par de nombreux Gabonais, soulève des doutes sur la rigueur des procédures de sélection et sur la transparence des nominations sous le régime du CTRI.

Des nominations qui rappellent l’ère Ali Bongo

L’affaire Essono Ondo n’est malheureusement pas un cas isolé. Depuis l’arrivée du CTRI, plusieurs nominations ont suscité des interrogations, voire des critiques ouvertes, de la part des citoyens et des observateurs politiques, c’est le cas de la nouvelle DG de la CNAMGS. Certaines désignations ont été perçues comme étant motivées par des considérations politiques ou personnelles, plutôt que par le mérite et les compétences. Ces pratiques rappellent celles de l’ère Ali Bongo, où les nominations entre « copains et coquins » étaient monnaie courante, alimentant le clientélisme et l’inefficacité administrative.

Par exemple, la nomination de plusieurs responsables à des postes clés dans les ministères et les institutions publiques a été critiquée pour son manque de transparence. Dans certains cas, les profils des nominés ne semblaient pas correspondre aux exigences des postes, ce qui a alimenté les soupçons de favoritisme. Ces controverses entachent l’image du CTRI, qui avait pourtant promis une rupture avec les pratiques du passé. 

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