La Banque africaine de développement (BAD) a récemment tiré la sonnette d’alarme sur les risques économiques majeurs que représente l’ultra-dépendance du Gabon à son secteur pétrolier. Dans son rapport pays rendue publique à Libreville il y a quelques semaines, l’institution panafricaine met en garde contre la fragilité structurelle de l’économie gabonaise, particulièrement dans le contexte post-transition.

Stabilité économique

Selon la BAD, la stabilité économique du pays est mise en péril par la prépondérance des recettes pétrolières dans le budget national. Pour répondre à ce défi, elle préconise une stratégie de diversification volontariste. Parmi les secteurs identifiés comme porteurs : l’écotourisme, l’agriculture durable, l’agro-industrie et la pêche, autant de piliers susceptibles de générer une croissance inclusive et durable.

Secteur privé : un levier prioritaire

Un autre point central du rapport concerne le rôle du secteur privé national. La BAD recommande d’en faire un levier prioritaire de la transformation économique, en renforçant sa compétitivité et sa capacité à créer de l’emploi. L’implication accrue des entreprises locales est perçue comme une condition sine qua non à l’essor d’une économie résiliente.

Le rapport s’adresse aussi aux décideurs politiques : sans des réformes profondes, les ambitions de diversification resteront lettre morte. Pour la BAD, le soutien des partenaires internationaux pourrait faciliter ce tournant stratégique et aider le Gabon à se libérer progressivement de la rente pétrolière.