Le Gabon marque son grand retour sur la scène continentale. Réuni ce mercredi à Addis-Abeba, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) a officiellement levé l’ensemble des sanctions imposées au pays à la suite du coup d’État du 30 août 2023. Une décision qui consacre la réintégration pleine et entière du Gabon au sein de l’organisation panafricaine.
Retour dans la grande famille africaine
S’exprimant depuis la capitale éthiopienne, le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michel Régis Onanga Ndiaye, a annoncé la nouvelle avec solennité et fierté, au nom du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. « Le retour du Gabon dans la grande famille africaine symbolise la reconnaissance par l’Union Africaine du processus électoral du 12 avril 2025, des réformes institutionnelles engagées, et des avancées économiques et sociales de la Transition », a-t-il déclaré.
Depuis sa mise à l’écart en 2023, le Gabon n’a cessé de dialoguer avec ses partenaires régionaux et internationaux. À travers une diplomatie active, le pays a maintenu ses échanges au sein du G77+Chine, du Mouvement des Non-Alignés, du Commonwealth, des Nations Unies, et avec les membres permanents du Conseil de sécurité. Cette stratégie d’ouverture a permis de défendre les fondements du « coup de libération » et de rassurer sur la volonté d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Relance de la coopération multilatérale
La levée des sanctions ouvre ainsi la voie à une relance complète de la coopération entre le Gabon et les plateformes multilatérales africaines, telles que les sommets UA-Corée, UA-Japon (TICAD), UA-Inde, et bientôt UA-UE et ACP à Bruxelles. Ces partenariats représentent autant d’opportunités pour renforcer le développement économique, commercial et social du pays.
Le ministre des Affaires étrangères Onanga Ndiaye a enfin salué « la maturité exemplaire du peuple gabonais » durant la Transition et le processus électoral, maturité largement saluée par la communauté internationale. Il a exprimé sa gratitude aux États membres de l’UA, à la Commission et au Conseil de paix et de sécurité pour leur accompagnement.