spot_img

Notre devoir, servir la vérité.

spot_img

Gabon : Séraphin Moundounga, 1er vice-président de la Ve République 

le coup de coeur

48 heures après sa prestation de serment, le président Brice Clotaire Oligui Nguema s’engage dans la refonte de la structure institutionnelle de la Ve République. Ce lundi 5 mai 2025, le secrétaire général de la présidence, Guy Rossatanga Rignault, a annoncé la désignation de Séraphin Moundounga au poste de vice-président de la République. Cette nomination marque une étape clé dans la transition politique du pays et suscite diverses interrogations sur les intentions du nouveau pouvoir.

Ancien ministre de la Justice sous Ali Bongo, ex-membre du Parti démocratique gabonais (PDG) et ex-président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) de la transition, Moundounga devient une figure incontournable du gouvernement de la Ve République, occupant désormais la deuxième position la plus élevée de l’État. Suite à son exil en France en 2016, lorsqu’il a dénoncé la réélection contestée d’Ali Bongo, son retour au Gabon en octobre 2023, juste après la chute de l’ancien régime, illustre à la fois son engagement envers le changement politique et sa volonté de jouer un rôle actif durant cette phase post-transition.

Vers un renouvellement de l’Exécutif

La nomination de Séraphin Moundounga intervient dans un contexte de renouvellement souhaité par Oligui Nguema. Moins de deux semaines après son éviction du CESE, cette promotion semble indiquer une stratégie visant à consolider un exécutif dominé par les anciens alliés d’Ali Bongo ayant basculé dans l’opposition. En effet, le poste de vice-président, récemment créé, laisse présager d’autres changements imminents au sein du gouvernement, notamment l’attente de l’annonce de la composition complète de l’Exécutif.

Le parcours de Moundounga reflète son expérience et sa résilience dans un paysage politique gabonais complexe. Né le 29 février 1964 à Tchibanga, il a été ministre de plusieurs départements clés, tels que l’Éducation nationale et la Justice sous le régime d’Ali Bongo Ondimba. Sa nomination en tant que vice-président ne représente pas seulement un retour à la haute fonction publique mais aussi une opportunité pour participer activement à la reconstruction d’un État en quête de stabilité et de légitimité.

Une épreuve de feu pour Oliguu Nguema 

Alors que le Gabon se trouve à la croisée des chemins, la nomination de Moundounga soulève des interrogations sur l’orientation politique du nouveau régime. La transition, vivement critiquée par de nombreux observateurs, devra naviguer entre les attentes de la population, avide de réformes et de changement, et la nécessité de stabiliser le pays après des années de tensions. 

La gestion des premiers mois du mandat d’Oligui Nguema, en particulier les choix stratégiques de personnel (collaborateurs directs), sera cruciale pour gagner la confiance du peuple gabonais qui l’a élu avec une majorité écrasante. La capacité de Moundounga à rassembler autour de projets ambitieux et inclusifs sera également déterminante pour la pérennité de cette nouvelle ère politique censée marquer la rupture avec l’ancien régime et les anciennes pratiques.

En somme, la nomination de Séraphin Moundounga comme vice-président de la République pourrait représenter le début d’un nouveau chapitre pour le Gabon, mais il reste à voir comment ce mandat se traduira sur le long terme et si il réussira à répondre aux aspirations d’un peuple en quête de changement et de rupture.

spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Derniers Articles