C’est dans une atmosphère électrique, au sens propre comme au figuré, que se tient ce jeudi le Conseil des ministres au Palais du Bord de Mer. Alors que les discussions autour du projet de loi de finances (PLF) 2026 se poursuivent, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a convoqué son équipe pour un recadrage jugé nécessaire pour redonner du souffle à l’action publique et accélérer les réformes économiques et sociales. Mais en toile de fond, certaines mesures prévues dans le PLF, notamment la hausse annoncée du tarif de l’électricité, commencent déjà à faire grincer des dents au sein de la population et jusque dans les rangs politiques.
Face à ces tensions grandissantes, le chef de l’État veut imposer un cap de fermeté et d’efficacité. « Le président attend des résultats concrets et immédiats », confie une source proche du Palais. Plusieurs dossiers, parmi lesquels la réforme de la fonction publique, la rationalisation des dépenses et la lutte contre la vie chère, seraient à l’ordre du jour. Dans un contexte de pression sociale et d’impatience populaire, Oligui Nguema entend rappeler à ses ministres que la Transition doit désormais livrer des actes visibles, et non plus seulement des promesses.
Selon plusieurs indiscrétions, le ton pourrait être particulièrement ferme. Certains ministres seraient déjà fragilisés par leur manque de réactivité ou de cohérence dans la mise en œuvre des politiques publiques. Des observateurs évoquent un « Conseil de recadrage », voire les prémices d’un réaménagement de l’équipe gouvernementale. L’exécutif veut aussi rassurer sur les arbitrages du PLF 2026, alors que des secteurs clés comme l’énergie, les infrastructures et la fonction publique sont au cœur des controverses.
Pour Brice Oligui Nguema, ce rendez-vous gouvernemental six mois après son élection est un test de crédibilité sur sa capacité à transformer les intentions en résultats. Entre discipline militaire, exigence de performance et pression sociale grandissante, ce Conseil des ministres s’apparente à un test politique majeur où chaque décision budgétaire, y compris celle touchant à la facture d’électricité, sera jugée à l’aune de son impact sur le quotidien des Gabonais.








