Les financements prévus pour 2025 seront principalement orientés vers des secteurs stratégiques, comme les infrastructures, la santé, l’éducation et les transports. Le secteur de la route, par exemple, bénéficiera de 36,9% des décaissements, un choix logique au regard des besoins pressants en matière d’infrastructures routières et de transport. Le rapport « Stratégie d’endettement de l’Etat – annexe à la loi de finances 2025 » indique que « Les tirages sur financements extérieurs et intérieurs en 2025 seront orientés vers les projets liés aux secteurs de l’Éducation […] des Bâtiments et Travaux Publics […] de la Route, de la Santé. »
Une grande opportunité
Cette affectation représente une grande opportunité pour le Gabon, car le développement de ces infrastructures constitue un vecteur direct de croissance économique. Par exemple, la réhabilitation du Transgabonais pourrait non seulement améliorer la connectivité du pays mais aussi booster les secteurs du commerce et de l’industrie. L’éducation, en particulier, pourrait bénéficier d’un financement renforcé pour améliorer les conditions d’apprentissage et d’employabilité des jeunes Gabonais.
Cependant, la concentration de la majorité des financements dans les secteurs de la route et du BTP comporte des risques. Ces secteurs sont souvent sujets à des dépassements de coûts et à des retards importants dans l’exécution des projets. En cas de mauvaise gestion, les fonds alloués risquent de ne pas générer les retours économiques escomptés, compromettant ainsi la soutenabilité de l’endettement.
Des retours tangibles
L’État doit s’assurer que chaque projet financé par la dette génère des retours tangibles, en termes d’emplois créés, de services améliorés et de revenus additionnels pour les populations. « Une stratégie de financement par la dette doit toujours être couplée à une analyse rigoureuse des impacts socio-économiques à long terme », confie un observateur.
La répartition sectorielle des financements est essentielle pour le développement du Gabon. Toutefois, cette stratégie doit s’accompagner de mesures de gestion de projets efficaces, afin de garantir que chaque franc emprunté contribue effectivement à la croissance et au bien-être de la population gabonaise. Toute chose qui a souvent posé problème par le passé.