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Incident de Becuna : entre accusations de l’EIA et clarification de l’industrie pétrolière en soutien à Perenco

le coup de coeur

C’était le 20 mars 2024. Une explosion sur la plate-forme pétrolière Becuna, exploitée par Perenco au large du Gabon, a causé la mort de six travailleurs. L’incident, survenu à 15h25 après une fuite de pétrole et de gaz dans le champ Simba, a été suivi d’une intervention d’urgence immédiate de la part de l’opérateur, qui a activé les secours, sécurisé les installations et publié plusieurs communiqués d’information. La société a affirmé avoir soutenu les familles des victimes et coopéré avec les autorités gabonaises dans la gestion de cette tragédie.

Plus d’un an après les faits, l’Agence d’investigation environnementale (EIA), une ONG internationale basée à Londres, a publié un rapport accablant accusant Perenco d’avoir joué un rôle central dans l’accident. L’EIA affirme que l’entreprise aurait dissimulé des éléments d’enquête, fait pression sur des témoins et tenté de corrompre des parties prenantes à hauteur de 65 000 dollars. Le rapport accuse également Perenco d’avoir entravé les audits internes. Ces allégations ont relancé le débat sur les conditions de sécurité et de gouvernance dans l’industrie pétrolière en Afrique.

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Face à ces accusations, la Chambre africaine de l’énergie a vivement réagi, dénonçant un rapport « infondé, partial et diffamatoire ». Son président exécutif, NJ Ayuk, a regretté que l’EIA utilise « une tragédie humaine pour avancer un agenda idéologique anti-pétrole », en ignorant les efforts fournis par Perenco pour renforcer la sécurité, indemniser les familles et coopérer avec les autorités. Il souligne que l’entreprise a mis en place des initiatives internes de sécurité en partenariat avec le cabinet DSS+, tout en favorisant le développement local.

Perenco, opérateur indépendant actif dans plusieurs pays africains, a été saluée par le passé pour son rôle dans la revitalisation de champs pétroliers matures, la création d’emplois et le soutien aux économies locales. L’entreprise est également engagée dans des projets de réduction des émissions, notamment le terminal méthanier de Cap Lopez au Gabon, avec un investissement de 2 milliards de dollars. Ces actions, selon la Chambre africaine de l’énergie, témoignent d’un engagement sincère en faveur d’une transition énergétique adaptée au contexte africain.

LIRE AUSSI : Accident sur la plateforme de Becuna : Perenco et SPIE Oil & Gas Services Gabon rendent hommage aux disparus 

Cette polémique révèle une tension croissante entre certaines ONG environnementales et les acteurs de l’industrie énergétique africaine. Alors que les premières dénoncent des pratiques qu’elles jugent néfastes pour l’environnement et les droits humains, les secondes dénoncent un « deux poids deux mesures » et défendent leur rôle dans la lutte contre la pauvreté énergétique. Le cas Perenco illustre les enjeux complexes d’un secteur stratégique, entre impératifs de sécurité, développement durable et pressions internationales.

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