Depuis quelques jours, des vives tensions couvent le climat social dans la province de l’Ogooué-Ivindo. En cause, une gestion opaque de la somme de 7 milliards de fcfa remise aux autorités administratives et politiques lors de la tournée républicaine du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, en vue de mettre sur pied des projets structurants pour le développement de cette région du Gabon.
Simple malentendu ou malversations financières ?
C’est une situation de confusion généralisée, observée dans la sixième province du Gabon. Quelques mois seulement après le passage de Brice Clotaire Oligui Nguema dans le cadre de la tournée républicaine, une crise végète autour de l’argent remis par la première autorité du pays aux Ogivins. Les faits seraient imputables aux autorités administratives qui ont manqué de pédagogie pour expliquer aux populations la direction prise par ce fond de décaissement. D’après une source, l’argent aurait été remis avec l’accord des délégués communaux, au Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), après quoi la phase d’accompagnement et de financement des projets devait commencer.
Le silence coupable des autorités de la province
D’après des sources concordantes, le mécontentement des populations viendrait de l’omerta dans la gestion de ces sept milliards. Les projets prioritairement retenus (la restauration des écoles et autres édifices publics, la construction des routes et d’un marché dans le deuxième arrondissement de la commune de Makokou) n’étant pas à la cadence voulue et les travaux programmés pour début mai et qui tardent à commencer, provoquent des remous. En réponse à ces accusations, le PNUD, le Comité de pilotage et les responsables des administrations locales ont argué que les projets retenus étaient en phase d’étude et qu’une fois terminés, les chantiers seront lancés de part et d’autre.

Cela dit, un autre problème fait déjà surface. En effet, il se susurre que certains projets de grande envergure recensées lors de la deuxième phase ont été arbitrairement écartés au profit d”autres peut être moins importants. Ce que les populations ne comprennent pas. «Veulent-ils réduire le financement desdits projets à leur profit ? Quelles raisons justifient toutes ces manœuvres rédhibitoires ?», s’interroge un Ogivin. Tout compte fait, c’est un climat de suspicion qui prend de l’ampleur dans l’Ogooué-Ivindo. Quoiqu’il en soit, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) devrait se pencher sur ce dossier, afin d’éviter un conflit qui pourrait diviser cette province du Gabon qui souffre déjà de tellement de maux.