Port-Gentil, symbole historique de la résistance politique au Gabon, est une fois de plus sur le devant de la scène grâce à l’appel audacieux de Marc-Ulrich Malekou-Ma-Malekou. En septembre dernier, Malekou, à la tête du Mouvement panafricain « Osons pour l’Afrique », a incité ses concitoyens à s’opposer à un projet de constitution “controversé” sous la direction du général Brice Clotaire Oligui Nguema. Préoccupé par les menaces que ce texte ferait peser sur la démocratie selon lui, il exhorte les Gabonais à un concert de casseroles, inspiré des révoltes pacifiques du passé.
En s’appuyant sur l’héritage du référendum de 1958, lorsque des leaders visionnaires comme René-Paul Sousatte avaient courageusement dit «Non» à l’autoritarisme, Malekou cherche à réveiller la conscience politique nationale. Le projet de constitution actuelle est perçu comme un retour aux heures sombres où le pouvoir sans partage et le culte de la personnalité régnaient. En effet, pour Marc Ulrich Malekou-Ma-Malekou, la nouvelle charte menacerait de faire tomber le pays dans une spirale autocratique, similaire à celles de Mobutu ou Bokassa, en permettant un dangereux cumul des pouvoirs.
Un concert des casseroles prévu en novembre prochain
Accompagné de réformes électorales qui pourraient faciliter la manipulation des scrutins, “ce projet ne laisse présager rien de bon pour l’avenir démocratique de la nation”, insiste le président du Mouvement panafricain “Osons pour l’Afrique”. Les Gabonais sont ainsi appelés à se mobiliser, non pas avec violence, mais par des gestes de désobéissance civile ingénieuse et pacifique. Le concert de casseroles, prévu en novembre, évoque à la fois une tradition de protestation populaire et une promesse d’action unie pour contrer l’injustice.
Appel au renouvellement de l’esprit d’indépendance
Dans son discours, Marc-Ulrich Malekou-Ma-Malekou invoque la mémoire des aînés qui ont su se rebeller contre la domination et le néocolonialisme. Il insiste sur la nécessité d’un renouvellement de cet esprit d’indépendance. Il exhorte chaque citoyen à écrire un nouveau chapitre de l’histoire gabonaise, empreint des valeurs de liberté, de justice et de partage équitable des ressources. L’annonce de ce mouvement rappelle à chaque Gabonais sa responsabilité dans la bataille pour sauvegarder la dignité et l’espoir d’une nation plus équitable et libre.

Ainsi, “l’Appel de Port-Gentil” est bien plus qu’une simple manifestation; c’est un cri du cœur pour défendre l’avenir du Gabon, redonner du pouvoir à une population désireuse de changement, et préserver les acquis démocratiques face à une menace de régression. Marc-Ulrich Malekou, se voulant homme d’Etat et de mémoire, inspire ainsi une nouvelle résistance, enracinée dans le respect des droits fondamentaux et portée par l’espérance d’un lendemain meilleur.