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dimanche, février 16, 2025

Subvention : les organisations de la presse privée gabonaise sollicitent l’arbitrage d’Oligui Nguema 

le coup de coeur

Dans une lettre adressée au président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, les organisations de la presse privée gabonaise sollicitent son arbitrage concernant les critères d’attribution de la subvention 2024. Selon l’un de ses représentants, Jean Yves Ntoutoum, les critères d’attribution de la subvention pour l’année 2024 sont de nature à “entraver l’accès équitable des médias aux ressources nécessaires à leur fonctionnement et à leur développement”. Nous publions l’intégralité de ladite lettre. Lecture.

Monsieur le Président de la République,  

Son Excellence le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema,  

Excellence Monsieur le Président, 

Nous, représentants des organisations de la presse privée gabonaise, nous permettons de solliciter votre bienveillante intervention au sujet des désaccords entre nos structures et le ministère de la Communication, relativement aux critères d’attribution de la subvention pour l’année 2024.  

En effet, les critères établis par le ministère suscitent de vives préoccupations en raison de leur caractère jugé discriminatoire et inapproprié. Parmi les points problématiques figurent notamment :  

– L’exigence de la carte de presse, un document que le ministère de la Communication de la Transition n’a jamais mis à la disposition des professionnels, rendant cette condition impraticable.  

– L’obligation de fournir un plan d’utilisation des fonds, alors même que les montants alloués restent à ce jour inconnus.  

– L’inéligibilité des organes de presse sanctionnés par la Haute Autorité de la Communication (HAC), une disposition qui pénalise injustement les médias ayant déjà purgé leurs sanctions et qui, de ce fait, devraient bénéficier d’une nouvelle opportunité.  

– La nécessité de présenter les justificatifs de paiement des impôts et des cotisations sociales à la CNAMGS et à la CNSS, une condition qui, bien que légitime en principe, reste difficile à remplir dans un contexte économique marqué par des défis structurels qui affectent l’ensemble du secteur. De plus, le Ministère de la Communication ne saurait se substituer à ces organismes.

Ces exigences, dans leur ensemble, apparaissent comme une entrave à l’accès équitable des médias aux ressources nécessaires à leur fonctionnement et à leur développement.  

En conséquence, nous sollicitons votre arbitrage éclairé afin que le ministère de la Communication revoie ces critères et adopte une approche plus inclusive, qui reposeraient sur des exigences essentielles et raisonnables. 

À défaut de solutions satisfaisantes, nous proposons la mise en place d’une commission spéciale, composée de représentants des organisations de presse, du ministère de la Communication et de la Présidence de la République. Cette instance aurait pour mission de définir des critères consensuels et d’assurer une gestion transparente et équitable de cette subvention.  

Nous sommes convaincus que votre engagement en faveur de la liberté de la presse et du renforcement des institutions démocratiques saura guider une issue favorable à cette situation préoccupante.  

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de recevoir, Excellence Monsieur le Président, l’assurance de notre profonde gratitude et de notre très haute considération.  

Jean Yves NTOUTOUM  

Président de l’OPAM

Organisations concernées :

  • Organisation patronale des médias (OPAM)
  • Cercle des patrons de la presse privée en ligne (CPPPL)
  • Union des patrons de la presse indépendante du Gabon (UPPIG)
  • Réseau national des journalistes indépendants (RENAJI)
  • Union gabonaise de la presse sportive (UGPS)

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