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Tourisme : à Cocobeach, un hôtel de 50 chambres pour enclencher le déclic économique ?

le coup de coeur

Le projet routier entre Ntoum et Cocobeach, financé à hauteur de 100 milliards de fcfa, cache un autre pari ambitieux : faire de Cocobeach une destination balnéaire digne de ce nom. Les autorités prévoient notamment la construction d’un hôtel de 50 chambres, en plus d’un centre commercial moderne. Ce chantier touristique est présenté comme la clef de voûte d’un repositionnement économique local.

Cocobeach se rêve désormais en station balnéaire comme peut l’être Sally au Sénégal. En effet, la ville bénéficie de plages encore vierges, de paysages verdoyants et d’un front de mer qui pourrait séduire les amateurs de nature et de détente. Pourtant, jusqu’ici, cette commune n’a jamais été dotée d’une véritable infrastructure hôtelière. Les rares établissements existants sont vétustes ou insuffisants pour accueillir un tourisme structuré. En construisant un hôtel de standard moyen-haut, l’État veut donner le ton et inciter le secteur privé à emboîter le pas.

L’objectif est donc double : attirer les touristes de Libreville pour des séjours courts, mais aussi capter un flux transfrontalier en provenance de la Guinée équatoriale toute proche. Ce positionnement stratégique pourrait faire de Cocobeach un nouveau relais économique dans l’Estuaire, à condition toutefois que d’autres infrastructures suivent : routes bien entretenues, services de santé, activités de loisirs, etc. La route seule ne fera pas le tourisme.

Le centre commercial prévu dans la même dynamique répond à une logique complémentaire. Il vise à proposer des services de base (restauration, alimentation, téléphonie, habillement) mais aussi à créer des emplois locaux. Ce tissu commercial naissant devrait dynamiser l’économie informelle locale et offrir des débouchés à une jeunesse souvent en quête d’activités pérennes.

Comme Sally au Sénégal ou la plage de Diani au Kenya, Cocobeach ne veut plus être une simple porte frontière. La ville ambitionne de devenir un pôle de loisirs et d’attractivité. Mais au-delà des briques et du béton, c’est toute une stratégie de développement intégré qu’il faudra affiner. Pour qu’un hôtel fonctionne, il faut des touristes. Et pour que des touristes viennent, il faut une destination. L’État entend donc investir aussi dans la promotion, la sécurité, l’accueil… et surtout, la régularité des services. Wait and see. 

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