La Haute Autorité de la Communication (HAC) a réagi officiellement à l’incarcération du directeur de publication de Gabon Média Time, Harold Leckat Igassela, interpellé le 15 octobre 2025. Dans un communiqué signé par son président Germain Ngoyo Moussavou, l’institution indique suivre « avec attention » l’évolution du dossier, tout en regrettant de « n’avoir, jusqu’à ce jour, pu obtenir des informations officielles sur les faits qui lui sont reprochés ».
Le communiqué évoque deux versions des faits circulant dans la presse. La première, d’ordre commercial, ferait état d’un « contentieux entre deux entités, à savoir Gabon Média Time et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) », autour d’une convention publicitaire dont « l’une des parties se serait sentie lésée ». La seconde, portée par des associations de journalistes, suggère une « instrumentalisation politique et une atteinte à la liberté de la presse ». La HAC souligne à cet effet, sa confiance « dans l’impartialité de la justice gabonaise ».
Tout en appelant à la sérénité, le régulateur exhorte les médias à « la responsabilité, l’objectivité et le professionnalisme » dans le traitement du dossier, toujours pendant devant les juridictions. Une manière de rappeler que l’émotion ne doit pas primer sur la rigueur journalistique, même lorsqu’un confrère est concerné. L’appel vise notamment à éviter que la couverture de l’affaire ne se transforme en procès médiatique de l’appareil judiciaire.
Par ailleurs, la HAC rappelle son rôle de « promoteur et protecteur de la liberté de la presse », assurant qu’elle « se tiendra toujours aux côtés des journalistes injustement inquiétés dans l’exercice de leur métier ». Mais elle enjoint également la profession à « davantage de responsabilité et de professionnalisme », condition indispensable, selon elle, à la préservation du « vivre ensemble » et de la démocratie gabonaise. Une posture d’équilibre qui cherche à maintenir la ligne institutionnelle entre défense des libertés et respect de la justice.








