Dans une déclaration conjointe, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) ont réaffirmé leur soutien à la candidature de Samuel Munzele Maimbo à la présidence de la Banque africaine de développement qui se tiendra en mai 2025. Ce soutien déclaré eDans une déclaration conjointe, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) ont réaffirmé leur soutien à la candidature de Samuel Munzele Maimbo à la présidence de la Banque africaine de développement qui se tiendra en mai 2025. Ce soutien déclaré en marge du sommet de l’Union africaine qui s’est tenu le 16 février dernier à Addis-Abeba en Ethiopie, consolide les fortes ambitions du vice-président de la Banque mondiale à prendre la tête de la BAD.
Une expertise avérée
La Banque africaine de développement (BAD) devrait connaître le renouvellement de ses instances dirigeantes cette année. Parmi les figures les plus en vue pour remplacer le Nigérian Akinwumi Ayodeji Adesina, figurent en bonne place le Zambien Samuel Munzele Maimbo, actuellement vice-président chargé du budget et de l’évaluation des performances et de la planification stratégique à la Banque mondiale. Un poste qu’il occupe depuis le 1er juillet 2023. L’homme cumule vingt trois années d’expériences au niveau de l’institution financière de Bretton Woods.
Mais dans son pays natal la Zambie, les responsabilités qu’il occupe, l’amènent à côtoyer les sommets de la finance au niveau international. Il a été plusieurs fois nommé à des postes stratégiques en tant qu’inspecteur bancaire à la banque de Zambie et auditeur chez PricewaterhouseCoopers (PwC). Le titulaire d’un doctorat en Administration publique (banque), va fourbir ses armes en s’appuyant sur son expertise financière reconnue dans le monde et principalement en Afrique où il aide à la mobilisation des fonds pour les projets d’envergure régionale.
Un soutien crucial des institutions sous-régionales
Le soutien de la candidature de Samuel Munzele Maimbo a connu un tournant majeur à l’issue de la Conférence des Chefs d’État au sommet de l’Union africaine. Dans une conférence de presse conjointe tenue par le président de la Zambie, du Zimbabwe et du Burundi, les trois Chefs d’État ont prôné la solidarité sous-régionale. Emmerson Mnangagwa, président en exercice de la SADC et son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, estiment que Samuel Maimbo est le profil idéal pour occuper la présidence de la banque la plus influente du continent.
Ce d’autant plus que du haut de plusieurs décennies dans la sphère de l’élite financière mondiale, il a contribué à la mobilisation des ressources importantes auprès de la Banque mondiale en faveur du continent. Cette solidarité sous-jacentes des Chefs d’État de cette région d’Afrique est l’affirmation de cette ambition de rehausser l’image de la Banque africaine de développement au niveau international.
Une élection âprement disputée
Si la SADC et le COMESA ont réaffirmé leurs soutiens à la candidature de Samuel Munzele Maimbo, d’autres candidatures émergent, notamment celle du Sénégalais Amadou Hotte qui engrange le soutien au niveau régional. Le Sénégalais a reçu le soutien de Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la Transition gabonaise. En attendant, la diplomatie des deux pays jouera un rôle clé dans l’issue finale des votes en mai prochain.
