La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a publié en décembre 2024 son rapport sur la politique monétaire, révélant des tendances contrastées dans la gestion de la dette extérieure au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Alors que l’encours global de la dette extérieure dans la région est en baisse, certains pays continuent d’afficher des niveaux élevés d’endettement.
Parmi eux, le Congo reste le pays le plus endetté de la zone, avec un taux d’endettement extérieur de 35,5% du PIB en 2024. Bien que ce chiffre marque une baisse par rapport aux 39,4% enregistrés en 2023, il demeure un facteur de vulnérabilité pour l’économie congolaise. Le Gabon suit de près avec un encours de dette extérieure équivalent à 30,9% du PIB, tandis que la République centrafricaine affiche un ratio de 23,5%.
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À l’inverse, la Guinée équatoriale et le Tchad se distinguent par des taux d’endettement plus modérés, respectivement à 11,6% et 13,9%, réduisant ainsi leur dépendance aux financements extérieurs. Le Cameroun, quant à lui, poursuit une trajectoire de désendettement, passant de 31,3% en 2022 à 26,1% en 2024.
Cependant, la baisse de l’encours de la dette extérieure ne signifie pas nécessairement un allègement du poids de la dette. En effet, le service de la dette extérieure, mesuré en pourcentage des exportations de biens et services non financiers, a augmenté, passant de 10% en 2022 à 13% en 2023, avec une estimation de 14 % pour 2024. Cette tendance reflète une pression accrue sur les recettes d’exportation, rendant le remboursement de la dette plus coûteux malgré la baisse globale de l’endettement.