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Dette souveraine : à Lomé, les dirigeants du continent réclament une réforme du système

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Réunis à Lomé du 12 au 14 mai 2025, les dirigeants africains ont appelé à une refonte en profondeur du système de gestion de la dette souveraine. Face à un endettement galopant, passé de 112 à 650 milliards de dollars entre 1980 et 2023, 25 pays africains sont aujourd’hui considérés comme étant en détresse financière ou à haut risque. Une pression insoutenable qui oblige les gouvernements à arbitrer entre remboursements et investissements de base.

Les critiques portées sur les mécanismes de surveillance budgétaire sont sans détour : jugés obsolètes, contraignants et inadaptés, ces outils seraient des entraves au développement. Le président togolais Faure Gnassingbé a ainsi dénoncé des « camisoles budgétaires imposées de l’extérieur » reposant sur des méthodologies déconnectées des réalités africaines. L’objectif de la « Déclaration de Lomé » est de jeter les bases d’un nouveau cadre africain pour une gestion durable de la dette.

Ce sommet historique a mis en évidence l’impérieuse nécessité pour l’Afrique de reprendre le contrôle sur ses trajectoires budgétaires. Des experts africains, comme Hannah Ryder, appellent à une action collective et unifiée, condition indispensable pour faire pression sur les institutions financières internationales. Selon eux, la fragmentation des voix africaines affaiblit la capacité du continent à négocier.

Le Ghana a été évoqué comme exemple emblématique de cette impasse : après avoir lancé son programme « Ghana Beyond Aid » en 2017, le pays a été contraint, en 2022, de solliciter une nouvelle aide du FMI, sa 17e depuis l’indépendance. Un retour à la case départ, révélateur des limites du système actuel. D’autres pays, comme la Zambie, font également face à des échéances budgétaires écrasantes.

Au terme de la conférence, l’Union africaine s’est engagée à porter la voix du continent sur la scène multilatérale. L’une des propositions phares est l’adoption d’une convention-cadre des Nations unies sur la dette souveraine. Le but : mettre en place un mécanisme équitable, prévisible et centré sur les priorités de développement des pays africains.

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