Le secteur de la construction au Gabon pourrait bientôt vivre une véritable révolution. Le magnat nigérian Aliko Dangote, homme le plus riche d’Afrique, ambitionne de poser une empreinte indélébile sur le marché gabonais du ciment, une initiative de 45 milliards de francs fcfa qui pourrait complètement redessiner les contours de cette industrie dans le pays.
Le 23 juillet 2024, au Palais Rénovation, le Président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu Aliko Dangote. Le tycoon a exprimé sa volonté d’investir dans une usine de production de ciment, avec pour ambition non seulement de dynamiser le marché, mais aussi à créer une concurrence directe avec l’actuel leader, Ciments de l’Afrique-Gabon (Cimaf Gabon).
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L’implantation de l’usine de Dangote au Gabon vise à répondre à plusieurs besoins cruciaux pour le marché local. Tout d’abord, à travers l’accessibilité financière, en proposant du ciment à moindre coût pour les Gabonais. Ce qui pourrait engendrer une baisse des prix de ce matériau essentiel à la construction. Ensuite, la création d’emplois, puisque cette initiative est également un moyen de pallier le chômage des jeunes en créant de nombreux emplois locaux. Enfin la diversification de la production. En effet, en plus du ciment, l’usine prévoit de produire divers fertilisants comme le phosphate et le gaz, contribuant ainsi à une diversification économique du Gabon.
Un projet gigantesque sur 10,5 hectares à Owendo
Avec une unité de broyage de clinker capable de produire jusqu’à 3 000 tonnes par jour et une capacité annuelle d’un million de tonnes, cette usine se veut une véritable prouesse industrielle. Prévue pour s’établir sur plus de 10,5 hectares à Owendo, à proximité du Nouveau Port International d’Owendo (NOIP), elle jouit d’un emplacement stratégique pour faciliter le transport et la distribution.

En revanche, l’entrée de Dangote sur le marché gabonais du ciment est une initiative aussi ambitieuse qu’importante, promettant des retombées économiques notables pour le pays. Cette annonce marque le début d’une nouvelle ère dans l’industrie du ciment au Gabon, où la concurrence pourrait apporter innovation, prix compétitifs et croissance économique. Reste à voir si les défis d’approvisionnement et de logistique pourront être surmontés pour permettre à cette initiative de réaliser son plein potentiel.
Avec cette dynamique nouvelle, le Gabon se tient peut-être sur le seuil d’une transformation industrielle majeure, à suivre avec attention pour observer ses effets sur l’économie locale et régionale.