Le Gabon, pays riche en ressources naturelles, se trouve confronté à un problème majeur concernant l’accès aux services de radio, télévision, téléphonie et Internet pour une grande partie de sa population, notamment dans les zones rurales. Avec près de 30% des habitants privés de ces technologies, le gouvernement de la Transition a décidé de prendre des mesures radicales pour résoudre cette situation inacceptable.
Grâce à un partenariat novateur entre la Poste et la télédiffusion du Gabon signé le 27 février dernier, les autorités de transition ont lancé une initiative ambitieuse visant à assurer une couverture complète du territoire. En mettant sur pied un groupement d’intérêt économique, des progrès significatifs ont déjà été accomplis en termes de déploiement des équipements de diffusion à différents endroits stratégiques du pays, permettant ainsi un accès direct aux chaînes nationales sans nécessiter de bouquets spécifiques.

« En joignant les deux structures, on a mis en place un opérateur national capable d’apporter dans l’ensemble du pays, la télévision, la radio et internet. Et dès qu’on donnera à la poste une licence de téléphonie, ce groupement d’intérêt économique pourra apporter à la fois la télévision, la radio, internet et le téléphone mobile et fixe dans l’ensemble du territoire et la on remplit le service universel complet« , a confié Laurence Ndong, ministre de la Communication et des Médias, à nos confrères d’Africa24.
Combler les lacunes de connectivité
La création de cet opérateur national, fruit de la collaboration entre la poste et la télédiffusion, aspire à offrir non seulement la télévision et la radio, mais également l’accès à Internet et aux services de téléphonie mobile et fixe à l’ensemble du territoire national. Cette approche holistique vise à combler les lacunes de connectivité dans les régions jusqu’alors négligées. Il s’agit tout de même de près de 117 622 Gabonais touchés, selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.

“Le groupement d’intérêt économique a été mis en place le 23 février, nous sommes aujourd’hui le 26 avril nous avons déjà couvert : Makongonio, Dzedzele, Bibouangui, Malinga, Ovan, Kango, nous étions à Kango. Nous sommes allés voir l’installation des émetteurs de radios et de télévision et lorsque nous faisons ces installations, cela veut dire que les populations ont accès à la télévision nationale sans passer par un bouquet quelconque”, a déclaré Laurence Ndong.

Avec un objectif clairement défini de mettre fin aux zones blanches des TIC, le gouvernement de la Transition s’engage résolument à rendre ces outils indispensables accessibles à tous, en mettant en place des infrastructures modernes et efficaces. Cette démarche est non seulement cruciale pour le progrès et le développement socio-économique du pays, mais elle témoigne également d’une volonté politique forte de garantir une connectivité universelle pour l’ensemble de la population gabonaise.