Encore une fois, la vulnérabilité du réseau ferré du Gabon est mise à nue par le récent déraillement d’un train de marchandises. Lundi 16 septembre 2024, en pleine nuit, un bogie du train n°4460 a quitté les rails entre les gares d’Otoumbi et d’Alembe, dans la province du Moyen-Ogooué. Cet incident ne fait qu’alimenter les préoccupations croissantes à propos de la sécurité et de la fiabilité des infrastructures assurées par la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG).
Bien que cet accident n’ait heureusement causé aucune victime, il ravive pourtant les inquiétudes concernant la gestion des chemins de fer gabonais. Chaque déraillement met en lumière un système à bout de souffle et soulève des questions majeures sur l’entretien des infrastructures. Compte rendu après compte rendu, la SETRAG rassure, mais le doute persiste dans l’esprit des usagers et des partenaires économiques.
Les conséquences immédiates de cet accident sont bien visibles : les horaires des trains de voyageurs sont complètement bouleversés. Ce jour-là, le Train Express N°111, initialement prévu à 15h au départ d’Owendo, ne partira qu’à 22h. De même, le Train Omnibus N°132, prévu à 12h à Franceville, est retardé jusqu’à 20h.
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La pression s’intensifie sur les épaules du président du conseil d’administration de l’Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires (ARTF). Il est plus que jamais indispensable qu’il prenne des mesures décisives pour garantir la sécurité et la fiabilité du transport ferroviaire, qui demeure vital pour l’économie et la population gabonaises.
En attendant des solutions pérennes, une question cruciale se pose : qui se portera garant du sauvetage et de la modernisation de la voie ferrée gabonaise ? Il est temps pour les décideurs et les acteurs du secteur de se mobiliser pour éviter que ces incidents ne deviennent tragiques. Le transport ferroviaire, véritable colonne vertébrale du commerce et de la mobilité au Gabon, mérite une attention plus que jamais cruciale.
