Le 26 avril dernier, le Gabon a été une fois de plus le théâtre d’un incident ferroviaire avec le déraillement d’un train minéralier opéré par la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag). Cet accident met en lumière des préoccupations récurrentes sur la sécurité et la fiabilité du transport ferroviaire dans le pays, posant des questions critiques sur la gestion et la maintenance des infrastructures.
Malgré les annonces répétées de modernisation et les assurances sur la sécurité, l’accident de vendredi soulève d’importantes interrogations sur l’efficacité des mesures prises par la Setrag. La décision de suspendre le trafic, bien que nécessaire pour la sécurité, est révélatrice des problèmes sous-jacents qui affectent le réseau ferroviaire national.
Ce nouvel incident s’ajoute à une liste déjà longue de déraillements et d’interruptions qui ont jalonné la décennie écoulée. Chaque incident rappelle à la population gabonaise les promesses non tenues de la Setrag, compromettant non seulement le transport de marchandises mais aussi la confiance des usagers dans le système ferroviaire.
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Par ailleurs, les enquêtes prévues devront non seulement clarifier les causes spécifiques de ce dernier déraillement mais également évaluer les mesures de sécurité actuelles. Il est crucial que ces analyses débouchent sur des actions concrètes et non sur d’autres promesses éphémères.
En outre, la pression est désormais sur les épaules du président du conseil d’administration de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), Thierry Opene Dardel, pour qu’il intervienne et garantisse la sécurité du transport ferroviaire. C’est lui qui assurait en janvier dernier la volonté du gendarme du secteur ferroviaire d’être plus regardant, en faisant un meilleur suivi et contrôle des activités du secteur. « Pour l’année 2024, l’ARTF doit être beaucoup plus présente sur le terrain en matière de couverture du périmètre ferroviaire », déclarait-il. Il est impératif que la gouvernance de la Setrag soit scrutée et que des normes de sécurité rigoureuses soient imposées et, surtout, respectées.
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La population gabonaise, qui dépend du réseau ferroviaire pour une grande partie de ses déplacements et de son commerce, mérite une transparence totale et une fiabilité à toute épreuve. Le gouvernement et la Setrag doivent redoubler d’efforts pour restaurer la foi dans le système ferroviaire, en commençant par une communication honnête et des réformes tangibles.
En définitive, il n’est pas seulement question de réparer des rails, mais de reconstruire la confiance publique dans l’ensemble du système de transport ferroviaire gabonais. Les autorités doivent agir rapidement et de manière décisive pour éviter que de tels incidents ne se répètent.