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dimanche, février 16, 2025

Gabon : la galaxie FGIS se désagrège et inquiète 

le coup de coeur

Le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), en tant que gestionnaire exclusif du Fonds souverain de la République gabonaise et des actifs non attribués du portefeuille de l’Etat, traverse une période d’instabilité inquiétante. En l’espace d’à peine un an sous la Transition, l’institution a vu se succéder trois administrateurs directeurs généraux, une rotation rapide qui déstabilise son fonctionnement et sa crédibilité. Cette instabilité persistante a des conséquences néfastes, non seulement sur la gestion des fonds publics, mais aussi sur la confiance des partenaires et investisseurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Le FGIS, créé pour optimiser la gestion des revenus pétroliers et financer des projets stratégiques de développement, a été marqué par une série de changements à sa tête. En décembre 2023, un premier administrateur directeur général avait été nommé, mais son mandat a été écourté après seulement quelques mois, en raison de divergences internes et de critiques sur sa gestion. 

LIRE AUSSI : FGIS : Persis Essono Ondo écarté, Serge Ngodjou prend les rênes après une tempête médiatique

La nomination de Persis Lionel Essono Ondo en décembre 2024 devait marquer un nouveau départ pour le FGIS. Cependant, son mandat a tourné court après que des révélations médiatiques ont mis en doute la véracité de son curriculum vitae. Il a été remplacé en janvier 2025 par Serge Brice Ngodjou, un expert reconnu des marchés financiers. Malgré son profil solide, cette succession rapide de dirigeants a plongé le FGIS dans une instabilité chronique, nuisant à sa capacité à remplir sa mission.

Des conséquences désastreuses pour la crédibilité du FGIS

Cette instabilité a des répercussions directes sur la crédibilité du FGIS auprès de ses partenaires et investisseurs. Les institutions financières internationales, les fonds d’investissement et les entreprises privées ont besoin de stabilité et de continuité pour collaborer efficacement avec une institution comme le FGIS. Or, avec trois directeurs généraux en un an, les interlocuteurs changent constamment, ce qui crée un climat de méfiance et d’incertitude. Même au sein de ses différentes filiales.

En outre, cette instabilité compromet la gestion des 10 % des revenus pétroliers que le FGIS est censé gérer pour le compte du FSRG. Ces fonds, destinés à financer des projets stratégiques de développement, risquent d’être mal utilisés ou gelés en raison des dysfonctionnements internes. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le Gabon traverse une période économique difficile, marquée par la baisse des cours du pétrole et la nécessité de diversifier son économie.

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