L’aventure de Persis Lionel Essono Ondo à la tête du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) s’est avérée être une parenthèse éclair. Nommé le 19 décembre 2024 lors d’un Conseil des ministres, Essono Ondo a officiellement pris ses fonctions le 26 décembre 2024. Pourtant, à peine quelques semaines plus tard, il est remplacé suite à des révélations médiatiques portant sur la véracité de son curriculum vitae, publiées par Africa Intelligence et la tempête médiatique qui s’en est suivie.
Lors du Conseil des ministres du 22 janvier 2025, la décision est tombée : Essono Ondo est écarté, et Serge Brice Ngodjou est nommé pour lui succéder au poste d’Administrateur directeur général. Ngodjou, fort de plus de vingt ans d’expérience dans l’analyse du risque des marchés financiers, présente un parcours académique solide, avec des diplômes de renom obtenus en France. Son expérience précieuse dans des entités comme HSBC France, Crédit Agricole CIB ou Candriam semble justifier cette confiance placée en lui pour diriger le FGIS.
Controverses persistantes autour des nominations
La nomination de Persis Lionel Essono Ondo et celles de beaucoup d’autres soulève cependant de nombreuses questions parmi les citoyens gabonais. Les critiques s’intensifient concernant les critères de sélection pour des postes aussi stratégiques au sein de l’administration. La transparence et les méthodes de vérification, pourtant censées assurer l’intégrité des candidats, semblent remises en cause.
Vers une révision des processus de nomination ?
Le scénario rappelle les pratiques controversées de nominations entre « copains et coquins » de l’ère Ali Bongo, qui paraissent encore prégnantes. Au-delà du remplacement à la tête du FGIS, ce cas pourrait éventuellement pousser les autorités à réévaluer et renforcer les processus de sélection et de contrôle pour ces positions clés, afin de restaurer la confiance du public et garantir une gouvernance fondée sur le mérite et l’objectivité.