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Gabon: le secteur pétrolier au deuxième trimestre 2024, entre évolution et défis

le coup de coeur

Pilier de l’économie gabonaise, le secteur pétrolier continue de représenter année après année, une part majeure des recettes publiques et des exportations du pays. Seulement, en 2024, ce secteur a connu des bouleversements majeurs qui contrastent avec les résultats de l’année précédente. Ainsi, selon la dernière note de conjoncture sectorielle de la Dgepf, les performances du secteur se sont contractées, en lien avec des incidents opérationnels majeurs, en particulier sur les installations de plusieurs opérateurs comme Perenco, Assala, Vaalco, et BWE, perturbant ainsi la production.

L’indice de production pétrolière au Gabon a subi une baisse conséquente de l’ordre de 10,8% au deuxième trimestre 2024. Ce recul est dû à des incidents opérationnels majeurs, en particulier sur les installations de plusieurs opérateurs comme Perenco, Assala, Vaalco, et BWE, perturbant au passage le niveau de production. Principaux éléments, la panne sur le site de Becuna et les problèmes techniques chez BW Energy, qui ont largement contribué à cette diminution. Ces perturbations ont freiné une tendance de croissance observée au cours des cinq trimestres précédents.

Comparaison avec 2023

En effet, en 2023, le secteur pétrolier gabonais avait enregistré une croissance régulière, avec une augmentation de 7,6% au deuxième trimestre. La stabilité des opérations et une demande mondiale en pétrole plus forte avaient alors soutenu la performance du secteur. En revanche, en 2024, malgré un environnement international favorable avec des prix du baril en hausse, les perturbations techniques locales ont pesé sur les résultats. La différence entre la croissance de 2023 et la contraction de 2024 souligne la volatilité et la dépendance du secteur à des facteurs internes.

Le principal défi du secteur pétrolier en 2024 a été la gestion des infrastructures vieillissantes. Il faut dire que de nombreux champs pétroliers au Gabon sont matures et nécessitent des investissements en maintenance pour garantir leur performance. De plus, les incidents techniques, comme ceux sur le site de Becuna, révèlent une vulnérabilité opérationnelle. À cela s’ajoute la dépendance aux technologies et aux expertises étrangères pour les réparations, qui peut ralentir les opérations en cas de panne.

Des défis mais des tendances positives

Malgré ces difficultés, la production globale pour le premier semestre 2024 a tout de même enregistré une augmentation de 8,9% par rapport à 2023, grâce à la montée en puissance de nouveaux puits et à une meilleure gestion des champs matures. De plus, les prix mondiaux du pétrole ont légèrement augmenté, atteignant une moyenne de 78 USD le baril au deuxième trimestre 2024, contre 72 USD à la même période en 2023. Toute chose qui laisse entrevoir un potentiel de reprise si les problèmes techniques sont résolus rapidement.

A un tournant, alors que le deuxième trimestre 2024 a été marqué par une baisse de la production, le secteur pétrolier gabonais qui revient peu à peu dans le giron de l’Etat avec le rachat d’Assala et des actifs de Perenco et Total pour 40 milliards de fcfa récemment, voit ses perspectives à long terme demeurer positives. Cependant, pour éviter de nouveaux couacs, le Gabon devra investir davantage dans la modernisation de ses infrastructures et améliorer la gestion opérationnelle. Si ces efforts sont maintenus, le secteur pourrait connaître une reprise notable au cours des prochains trimestres.

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