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Gabon : l’UDIS saisit le président de la Transition et le ministre de la Justice

le coup de coeur

L’Union pour la démocratie et l’intégration sociale ( UDIS)  a adressé deux missives à l’endroit des autorités de la Transition le 22 janvier dernier. L’une au  Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema et l’autre au ministre de la Justice et Garde des Sceaux , Paul Marie Gondjout. Objectif visé, demander la  clémence du Président de la Transition dans l’affaire Hervé Patrick Opiangah (HPO), président de cette entité politique, exilé depuis le 20 novembre 2024, suite à une perquisition à son domicile dans une enquête de mœurs.  Un peu plus de trois mois après le début de cette séquence judiciaire, l’UDIS appelle le président de la Transition à la « circonspection »  en vue de faciliter le retour de son  leader politique sur le territoire national. 

UDIS, l’ultime tentative 

Comme on pouvait s’y attendre. Ces derniers jours, le parti d’Hervé Patrick Opiangah a multiplié les sorties médiatiques pour faire part de ses inquiétudes vis-à-vis de la situation judiciaire de son président, contraint à quitter le pays après l’ouverture d’une enquête le 20 novembre 2024. Loin de ses terres et de ses proches,  inquiet  du déroulement de cette affaire, le parti avait ouvertement réfuté les accusations portées contre HPO, puis demandé à l’appareil judiciaire de reconsidérer les motifs de cet « acharnement » contre HPO, homme politique de premier plan. 

Il y a quelques jours, les représentants du parti ont choisi de s’adresser directement au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema pour l’interpeller sur la situation de Hervé Patrick Opiangah devenue préoccupante, tant les conditions de son exil sont peu reluisantes et moins adaptées à celui qui a servi son pays et qui désire toujours le faire. 

LIRE AUSSI : Gabon : l’UDIS appelle au retour de son président Hervé Patrick Opiangah et à la réhabilitation de son honneur 

Cette lettre adressée au Chef du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) par le secrétariat permanent, est plus qu’un cris de cœur, c’est un appel au  sursaut patriotique.  « L’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS) sollicite votre intervention personnelle, afin de garantir votre retour au pays, en toute sécurité, du Président Hervé Patrick Opiangah, votre compatriote et frère. Ce qui vous unit est plus fort que ce qui paraît vous diviser aujourd’hui […] », peut-on lire.

La Justice gabonaise concernée par cet appel de l’IDIS

Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, n’est pas resté en marge de cette démarche. Dans la lettre qui lui a été adressée, le Secrétariat permanent de l’UDIS appelle à blanchir le leader du parti, exposant l’incapacité du parquet de la République à réunir des preuves concrètes dans les accusations à l’endroit de HPO. Face au ministre de la Justice, le ton adopté par cette entité politique est  resté ferme. Elle doit dire le droit après avoir été confrontée à la réalité des faits avec des preuves tangibles qui certifient la culpabilité du mis en cause.

Selon l’UDIS : « l’affaire Hervé Patrick Opiangah semble s’inscrire aujourd’hui dans cette anthologie des incohérences de notre Justice », souligne le parti, pour dénoncer les affres d’une justice aux ordres. « L’impuissance du parquet à réunir les trois éléments nécessaires et constitutifs d’une infraction pénale consacre par conséquence l’inexistence des chefs d’accusation visés par le Procureur de la République », martèle l’UDIS. Ceci, tout en rappelant que le ministre lui-même avait dénoncé le 21 janvier 2025 les dérives du  système judiciaire gabonais. C’est dans cette perspective que le parti appelle à l’implication personnelle du ministre lui-même, Paul-Marie Gondjout pour faire la lumière dans une affaire qui plisse les espoirs du retour au pays de HPO.

Affaire HPO : un jeu de dupes ? 

Hervé Patrick Opiangah, “au service de la nation” et pourvoyeur des milliers d’emplois pour les Gabonais fait face à la tempête judiciaire qui risque de l’emporter dans sa furie. Cependant, les populations lésées (ses proches et employés) par le déroulement de cette affaire, sont dans l’expectative et craignent le pire. Loin d’être résolu, cette  catégorie de Gabonais croupit pour la plupart dans des conditions de pauvreté devenues indicibles, et dans le silence. Ils marmonnent les affres de cette  déchéance qui leur est imposée. Au chômage dans un pays où le contexte économique est promis aux incertitudes,  que la Justice prononce le droit pour redonner espoir à ces personnes en proie aux difficultés sociales. 

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