Depuis quelque temps, de nombreux chantiers des voies secondaires sont laissés en abandon après les travaux de terrassement effectués sur elles. En ce mois de novembre où la pluviométrie va atteindre son pic, cette situation vient contrarier les populations devenant ainsi, un obstacle de plus pour les habitants de ces zones enclavées de la capitale Libreville. Les causes de ce ralentissement ne sont pas officiellement connues, mais nos confrères de l’Union nous renseignent sur l’ampleur du problème.
La frénésie provoquée par les travaux d’aménagement des voies secondaires dans la capitale Libreville et les agglomérations de l’intérieur du pays, commence à laisser place aux doutes. Partout dans les artères de la ville, on y trouve des routes en terrassement abandonnées sans qu’une explication ne soit donnée aux populations riveraines. A Alibandeng, Nzeng-Ayong, comme ailleurs, le constat est accablant, une situation qui inquiète tout de même les riverains surtout en ces temps pluvieux où la situation risque de perturber fortement les activités des populations : «avant c’était pire mais là je crois que la situation est intenable. Il me faut deux paires de chaussures pour aller au travail», s’indigne Irène, habitante de la zone Alibandeng (trois manguiers) où l’effervescence du début des travaux a laissé place aux multiples interrogations.
Pourquoi depuis quelques semaines, les travaux n’avancent plus? Pourquoi la cadence des financements ne suit pas le rythme souhaité par les autorités actuelles ? Est-ce le retour des vieilles habitudes ? Voici autant d’interrogations que les populations se posent. Pour l’instant, ni le ministère des Travaux publics, ni les instances du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n’ont communiqué sur l’état de cette situation qui, au fil des jours, laisse place aux doutes et aux spéculations.
Une situation qui rappelle des mauvais souvenirs
L’abandon des travaux des voies secondaires de la capitale Libreville, rappelle les souvenirs d’une époque dite des «éléphants blancs» et de la «République des maquettes», rapportent nos confrères de l’Union. Ces deux expressions mettent en évidence la réalisation en dent de scie des travaux d’envergure qui très souvent ne vont pas à leur terme. Ici, il s’agit de l’aménagement des voies secondaires annoncées en grande pompe par le CTRI depuis son arrivée au pouvoir le 30 août 2023. Le bétonnage des voies qui a commencé tambour battant avait pour objectif le désenclavement des quartiers difficiles d’accès.
Cependant, les travaux piétinent actuellement. Les entreprises désertent et la plupart des voies en phase de terrassement, se détériorent sous l’effet des eaux de pluies qui affluent. Cela replonge ces zones dans une relative désintégration, avec des incidences sur le quotidien des riverains. Boue, glissade et autres formes de gènes occasionnées. Nos confrères de l’Union nous rapportent que les riverains vivant dans les artères qu’ils ont visitées se sentent acculés par la situation et appellent au pragmatisme du chef de l’État pour qu’il ordonne le redémarrage des travaux. De même qu’ils exhortent les pouvoirs publics à faire la lumière sur la passation des marchés publics aux entreprises moins habiles à la réalisation des travaux de cette nature.